Plus que performance, convivialité et mélange sont les maîtres mots du semi-marathon de la Vente des vins des Hospices. Pour preuve, ces trois participants du Beaune Athlétisme 21 aux profils et aux motivations fort différents: un tout jeune espoir, une professionnelle de la préparation physique et un « vétéran » engagé pour le plaisir. Petite revue d’effectif.
Par Michel Giraud
Photos : Michel Joly (sauf mention contraire)
Antoine Lucotte
Cadet plein d’espoir
A 16 ans, Antoine Lucotte est l’un des meilleurs espoirs du Beaune Athlétisme 21. Le 15 novembre, il sera pour la première fois au départ des Foulées beaunoises, le 10 km de la Vente des vins: « Je n’ai jamais couru cette épreuve. Dans mon entourage, on me parle de la possibilité de faire un podium dans la catégorie cadets. Ce serait chouette. Pour cela, je me prépare très sérieusement, en suivant le programme que m’a concocté l’équipe d’encadrement du club. »
Ce jeune athlète a connu une belle progression depuis qu’il a rejoint le club beaunois, il y a quatre ans: « En sport à l’école, j’ai vu que je n’étais pas trop mauvais en athlétisme. Du coup, certains professeurs m’ont conseillé d’aller m’inscrire dans un club. J’ai essayé, j’ai tout de suite accroché et j’y suis resté! Je m’entraîne trois fois par semaine, deux fois avec le club et une fois seul, chez moi. Grâce à ce travail, je progresse. Et quand on voit ses résultats s’améliorer régulièrement, ça devient tout de suite plus plaisant et plus motivant ». Antoine est un spécialiste du demi-fond. L’été, il participe à des compétitions sur piste, essentiellement des 1 500 m, et l’hiver, il s’attaque aux cross ou aux épreuves sur 10 km comme à Beaune: « J’ai vraiment une préférence pour toutes les courses qui se déroulent dans la nature, au grand air. » Dans le vignoble beaunois, il sera servi!
Gwendoline Laloua
Pour la gagne
Après une parenthèse toulousaine, pendant laquelle elle a brillamment obtenu son DEUST (Diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques) des Métiers de la Forme, Gwendoline Laloua est revenue, chez elle, à Beaune, bien décidée à valoriser ses nouvelles compétences. Depuis l’an dernier, c’est donc elle qui est chargée d’accompagner les athlètes du Beaune Athlétisme 21 dans leur préparation physique: « Je fais partie des coachs du club, et suis en charge du renforcement musculaire. J’effectue, surtout avec les ados, un travail de préparation, de gainage musculaire, pour qu’ils abordent la course dans les meilleures conditions. »
Régulièrement, la jeune femme de 22 ans passe aussi de l’autre côté de la barrière et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est déterminée: « L’an dernier, j’ai couru les Foulées beaunoises et j’ai fini 3e de ma catégorie. J’ai surtout fini frustrée par ce point de côté qui m’a empêché de terminer première. Aujourd’hui, je veux avoir ma revanche! Je serai à nouveau au départ cette année. Et j’y vais pour gagner! Par rapport à des courses comme Savigny ou le lac Kir, Beaune offre un parcours plus dur, plus sélectif. Mais cette difficulté permet de bien équilibrer les niveaux, alors finalement tout est possible. »
Philippe Grosperrin
Pour le fun plus que le chrono
A 44 ans, Philippe Grosperrin est un nouveau venu dans le monde de la course à pied. Rugbyman, basketteur également, il a rejoint le club d’athlétisme de Beaune il y a seulement deux ans: « J’ai toujours fait du sport, mais je me suis mis à la course à pied il y a seulement 5-6 ans, pour continuer à me tenir en forme. »
Le 15 novembre, il sera pour la cinquième fois au départ de l’épreuve beaunoise: « La première année, j’ai fait le 11 km, puis dès l’année suivante, ce fut le semi. J’ai découvert une course très conviviale, très bien organisée. Bien sûr, il y a ceux qui viennent pour gagner. Mais la force de Beaune, c’est que chacun y trouve son compte. J’ai vu des parents avec leurs enfants à l’arrivée du semi-marathon. Je trouve ça génial. Et puis il y a aussi ce bonus que sont les ravitaillements. Sur le parcours, on peut déguster des pommards, des meursaults, des volnays… Ça fait partie du folklore et c’est très apprécié par les visiteurs étrangers ou extérieurs à Beaune. »
Et pas question d’avoir les yeux rivés sur le chronomètre: « Le temps m’importe peu, je fais ça en loisir, pour le plaisir. Et je m’aperçois que, quand vous êtes dans la seconde partie du peloton, loin derrière ceux qui jouent la gagne, la convivialité est toujours là. » Dans quelques jours, Philippe Grosperrin remettra donc le couvert sur le tracé beaunois, avec son fils aîné inscrit pour la première fois au 10 km, et son épouse dans l’organisation, affectée à la sécurisation du parcours. Chez les Grosperrin, la course à pied est une affaire de famille.