Vente-privee.com, Montebourg, cassis Tiercé gagnant ?

Trio inattendu et bourguignon pour l'inauguration de Miam Miam : Le nectar de cassis Emmanuelle Baillard, Arnaud Montebourg, et le pdg de vente-privee.com né  à côté de Cassis.
Trio quasi bourguignon pour le lancement de Miam Miam : Le nectar de cassis Emmanuelle Baillard, Arnaud Montebourg, et le pdg de vente-privee.com… né à côté de Cassis.

Jacques-Antoine Granjon, le charismatique PD-G de Vente-privee.com, est né près de Cassis. Après avoir pris position à Beaune, il lancera officiellement, aujourd’hui, son nouveau site marchand Miam-Miam, dédié aux produits régionaux secs et frais. Il n’est donc pas surprenant de retrouver notre incontournable jus de cassis en vedette parmi ces derniers.

Vente-privee.com s’installe à Beaune : voilà la première bonne nouvelle révélée par nos confrères de Tracesecritesnews.fr Pour quels enjeux ? L’avenir nous le dira plus précisément, mais le charismatique PD-G de la start-up Jacques-Antoine Granjon a d’autres lapins à sortir de son chapeau. Dont le terroir, l’un des tickets gagnants de l’avenir de la vente sur la toile. Produits d’épicerie fine, champagnes ou vins, rien ne peut échapper au potentiel de ce marché à reconquérir, d’autant plus immense qu’il surfe sur une tendance très actuelle. Miam miam est donc la nouvelle plate-forme de vente-privee.com qui promet de régaler les amateurs de bons produits. Et la Bourgogne, qui accueille si généreusement sa matrice, ne manque pas de propositions en la matière.

« Ce marché est très porteur, effectivement, mais il a souffert, tempère Jacques-Antoine Granjon, et si la plupart des épiceries en ligne n’existent plus, c’est qu’il y a bien quelques raisons. Le manque de flux tendu en est une, certainement. Avec Miam Miam, on proposera un produit d’une région par jour, avec les rabais pratiqués normalement sur notre site. »

Parmi les heureux élus, à tout seigneur, tout honneur, le cassis va être la guest star de la cérémonie inaugurale de la plate-forme. « Arnaud Montebourg sera là ce jeudi. Un clin d’oeil à la Bourgogne s’imposait. Et comme je suis né à côté de Cassis, la petite baie noire tombait à point nommé . » Un bien joli appel du destin qui profite au nectar de cassis produit par Emmanuelle Baillard, une entreprise basée à Merceuil, soit à une poignée de kilomètres du nouveau site de vente-privee.com.

Un doux nectar pour Miam Miam 

Habité par le sens de la formule, Jacques-Antoine Granjon résume son approche marketing par la présentation d’un produit, de son terroir puis de son histoire, économique autant qu’humaine: « Miam Miam proposera bien plus qu’un simple article à acheter, il sera chaque jour question de faire un large focus sur ces entreprises régionales, sur ce qu’elles font et ce qui les entoure, photos et vidéos à l’appui. »

Contacté par nos soins, vente-privee.com n’a pas souhaité s’étendre davantage sur le volet commercial des opérations, même si Jacques-Antoine Granjon affirme déjà avoir reçu plusieurs milliers d’unités de nectar de cassis à écouler. La perspective de ce nouveau débouché ravit cependant Emmanuelle Baillard, de la société éponyme, qui compte une huitaine d’employés à l’heure actuelle. Pour elle, ce sera « comme avec le site bienmanger.com, cela nous apportera encore plus de visibilité sur le net. Cette communication sera déjà en elle-même un soutien de poids pour nous, mais aussi pour toutes les entreprises qui vendront leurs produits sur le site. »

Arnaud Montebourg, chantre du Made in France, partage son enthousiasme. Selon lui, Miam Miam devrait créer « quelques centaines d’emplois directs et d’emplois induits auprès des petits producteurs« . Emmanuelle Baillard relativise toutefois le discours le ministre du Redressement productif : « probablement qu’on embauchera des emplois ponctuels, mais je vois surtout une occasion pour vente-privee.com de grossir ses effectifs. » Après tout, dans un sens comme dans l’autre, cela reste du travail à fournir. Selon son PD-G, vente-privee.com a d’ailleurs « recruté une cinquantaine de commerciaux qui vont dans les régions trouver des entreprises répondant à des critères bien définis. » A terme, Miam Miam devrait représenter une centaine d’emplois. « Ce qui se répercutera ici, se répercutera forcément là-bas« , analyse avec lucidité Jacques-Antoine Granjon.

Mais un certain nombre de questions méritent d’être posées. La plate-forme Miam Miam servira-t-elle la cause du terroir jusqu’au bout de sa logique commerciale ? Sera-t-elle la garante de la qualité des produits mis en vente ? Ou alors la source d’écoulement rêvée pour les entreprises qui ont du stock ? Quid de la traçabilité et de la provenance des matières premières ? On n’ose à peine imaginer, dans ses circuits de vente, un foie gras du Périgord, préparé en région parisienne et dont les oies seraient élevées en Bulgarie. Mais ne faisons pas de mauvais procès avant l’heure. L’internaute fera peut-être le gendarme sur ces points.

Avec le marché actuel, il est malgré tout difficile d’avoir des certitudes. Même si pour Jacques-Antoine Granjon, tout est on ne peut plus clair : « Miam Miam fera découvrir les petits producteurs, les filières locales. On peut imaginer, demain, que le berger du Cantal producteur de son fromage sera mis en tête d’affiche de notre rubrique. C’est l’interactivité au service du terroir. » Sur ce point, le nectar de cassis d’Emmanuelle Baillard est un signe encourageant.