16 ans dans le tourisme bourguignon, ça donne quoi? Réponse assumée et signée sous sa plume par Chrystel Skowron, membre puis responsable du service communication de Côte-d’Or tourisme depuis 1998, ce qui lui a valu une petite médaille de bronze pas volée ce jeudi.
Chrystel Skorown a reçu une médaille de bronze du tourisme pour ses bons et loyaux services en Côte-d’Or depuis 16 ans. Plutôt que de lui tresser des lauriers (d’autres s’en chargent à juste titre), nous l’avons fait travailler un peu plus.
L’ancienne journaliste a repris sa plume pour témoigner de son expérience et partager un peu de sa vision d’un environnement économique plaisant vu de l’extérieur, qui demeure notre première industrie, il ne faut pas l’oublier. En Bourgogne il n’y a ni mer ni montagne, c’est certain, mais l’activité touristique est riche et pas de tout repos. La preuve par l’écrit.
« 1998. Une année à marquer d’une pierre blanche. C’est la sortie de Titanic, l’arrivée des 35 heures et la France gagne la Coupe du Monde football. Et moi, je rentre dans l’univers du tourisme. Je ne pourrais pas mieux qualifier cette découverte car, comme le dit alors Henri Moine au moment de mon entretien d’embauche: « Cette jeune femme ne connait visiblement rien au tourisme mais elle fera très bien l’affaire ».
Je n’ai même jamais entendu parler de Côte-d’Or Tourisme, et il faudra toute la force de persuasion de Pascale Lambert, déjà directrice de la structure, pour m’entraîner dans cette aventure qui dure depuis seize années sans que j’ai même eu le temps de m’ennuyer une seule journée. Il faut dire qu’au-delà de mes fonctions qui ont évolué toutes ces années, le monde du tourisme s’est à la fois professionnalisé, structuré, jusqu’à (il était temps!) pouvoir revendiquer son poids économique!
Pas des vacances
Evidemment, j’ai la chance de travailler dans une région privilégiée et pour un département qui en est l’essence même. Ni mer, ni montagne (comme on dit pour parler dans notre jargon de toutes les autres zones) mais un patrimoine exceptionnel, aussi bien historique, culturel que naturel et gastronomique. De quoi se régaler! Et puis, ce sont mes racines. J’y ai ma famille, mes amis, et tout cet amour irrationnel qu’on porte souvent à l’endroit où on est née.
Mais, c’est pas parce qu’on est touriste qu’on est professionnel de la question et c’est pas parce qu’on œuvre dans le tourisme qu’on est toujours en vacances! Nouvelles technologies, veille, statistiques, formations pointues et missions de conseil et d’accompagnement des acteurs locaux sont notre lot quotidien, tout autant que visites sur le terrain, animation des outils de communication et de promotion ou relations avec la presse.
Certes, nos atouts, et notamment le monde viticole (nous croisons les doigts pour une inscription à l’UNESCO) nous donnent une légitimité touristique, mais il faut l’entretenir, se battre contre des destinations de plus en plus concurrentes. Et ça, c’est un vrai boulot et un enjeu que nous partageons avec tous les hommes et les femmes qui ici, croient à leur identité. »
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