S’inspirant du modèle de la Grotte Chauvet, une centaine de chefs d »entreprises ont une nouvelle fois reconduit leur attachement à l’inscription de Climats de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Humanité. Cela se passait ce mardi, dans un lieu tout indiqué: le château du Clos de Vougeot.
© Photos : Michel Joly
« La Réplique » de la Grotte Chauvet-Pont d’Arc donne l’exemple. Inscrit au Patrimoine mondial depuis juillet dernier, le site rupestre ardéchois est porté par un ambitieux projet de centre de médiation dont sa responsable, Elisabeth Cayrel s’est fait l’écho devant une centaine de chefs d’entreprises conviés ce mardi au château du Clos de Vougeot, par le comité de soutien des climats.
La démonstration aura été aussi palpitante que pleine d’enseignements pour l’expérience bourguignonne. Présentation de l’implantation paysagère du site, cahier des charges scientifique de scénographie et de réalisation des fac-similés: tous les moyens sont mobilisés pour accueillir 300 000 visiteurs par an, avec une ouverture programmée dès le milieu de l’année prochaine.
A travers la mise en valeur de la grotte, c’est l’ensemble de l’offre touristique ardéchoise qui s’en trouve bouleversée, au prix de grands investissements (axes routiers notamment), relayés par les différentes collectivités territoriales (Europe, Région, Conseil général, etc.). La Bourgogne, qui se prépare aussi à ouvrir une Cité des vins à Beaune et une Cité de la Gastronomie à Dijon, a donc du pain sur la planche. Tant mieux pour la dynamique de l’économie locale.
Indispensable mécénat
Pendant ce temps, la démarche vers la reconnaissance universelle des climats suit son cours. Les mécènes, fortement remerciés pour leur engagement, accompagnent avec détermination ce long parcours du combattant. Prochaine étape de cet éveil permanent autour des climats, un colloque international qui se tiendra entre Paris et la Bourgogne, du 18 au 20 février, autour de « la valeur patrimoniale des économies de terroir comme modèle de développement humain « .
Depuis 3 ans, la campagne de mécénat finance des projets d’envergure pour la candidature et mobilise les acteurs économiques autour d’un projet valorisant une « économie du vivant ». Elle représente un peu plus de 50% du budget de l’association porteuse du projet, et complète ainsi le financement des organismes publics et viticoles.
En 2014, le mécénat a par exemple permis l’organisation de la Semaine des Climats, l’événement « Les Climats et moi », les coopérations internationales avec la Nouvelle-Zélande et la Chine, une présence à la 38ème Session du Patrimoine mondial à Doha, l’accueil de l’expert ICOMOS, etc. Tout cela en attendant le verdict du Comité du Patrimoine mondial l’été prochain.
Un rapide point sur la candidature
Depuis janvier 2014, le dossier bourguignon est celui de la France. Il sera présenté à la 39ème session du Comité du Patrimoine mondial qui se tiendra à Bonn, en Allemagne, en juin 2015. Nous saurons alors si les Climats du vignoble de Bourgogne rejoindront la prestigieuse Liste du Patrimoine de l’Humanité. Pour cela, l’expertise internationale a d’ores-et-déjà débuté. Le dossier poursuit son instruction et ses actions de mobilisation et de sensibilisation.
Les prochaines échéances UNESCO
- Novembre 2014: l’expert venu sur le territoire transmet un 1er rapport avec ses observations au « panel » de l’ICOMOS (composé d’une dizaine d’experts internationaux).
- Janvier/février 2015: le « panel » d’experts produit un rapport et transmets ses questions complémentaires à l’Etat français et à l’Association.
- Mai/juin 2015: retour du rapport et de l’avis des experts à l’Etat français.