Avec 2,6 milliards d’euros dépensés par les touristes en 2014, la Bourgogne s’en sort plutôt bien. Même si les cafés et les restaurants ont réduit leur addition au cours de ces quatre dernières années.
2.6 Milliards d’euros. C’est le chiffre du jour. Selon l’Insee, voilà ce que les touristes ont dépensé en 2011 en Bourgogne. L’enquête a nécessité de longues analyses. Il faut ainsi remonter à 2011 pour avoir des éléments de comparaison.
2.6 Milliards, c’est 6% du PIB bourguignon, autant que la construction, un point de plus que l’agriculture. Pour faire les comptes, l’Insee a passé au crible les dépenses d’hébergement, la restauration, le carburant, les péages, les activités culturelles, les loisirs.
Alors bien sûr, la Bourgogne est loin des 38 milliards de l’ile de France, mais elle se positionne très bien face à ses principales concurrentes, juste devant l’Alsace et la Corse, deux régions pourtant dotées d’une image forte. « Les retombées économiques sont au rendez-vous » en déduit Didier Martin, le président de Bourgogne Tourisme.
Dans la corbeille du mariage annoncé entre Bourgogne et Franche Comté, une perspective qui ne nous quittera plus désormais, la dote bourguignonne touristique est donc la plus belle. Chez nos voisins, on évoque timidement 1,55 milliards d’euros. Un chiffre qu’il conviendra toutefois d’interpréter avec finesse.
Moyse Mayo, le directeur régional de l’Insee, va ainsi plus loin dans l’analyse, et livre le constat poste par poste: « 30% de la dépense concerne l’hébergement. Dépenses en hausse si on compare aux chiffres de 2005. Juste derrière, avec plus de 20%, il y a l’enveloppe consacrée aux péages, aux carburants et à la location de véhicules de tourisme. Un chiffre qui confirme bien sûr la Bourgogne comme nœud autoroutier important, région de passage par excellence ».
Du côté de la restauration et des cafés, l’affaire est moins reluisante. La dépense aurait baissé de 10% en 4 ans. « Il faut comprendre pourquoi et réagir, savoir s’il s’agit d’un changement d’habitude des touristes », poursuit le spécialiste des statistiques qui note, en revanche, que « l’hôtellerie, le patrimoine et les manifestations culturelles sont très porteurs, et ça c’est une très bonne nouvelle. »
Les professionnels de tourisme sont de précieux conseil pour les politiques à mener dans ce genre de situation. A eux, désormais de cogiter autour de ces chiffres pour que la Bourgogne travaille encore mieux le temps des vacances des autres.