Le rapprochement entre la Bourgogne et la Franche-Comté s’est affiché ouvertement au Salon de l’agriculture. Pour autant, les départements font-ils leur baroud d’honneur?
La Bourgogne et la Franche-Comté ont voulu exprimer l’importance de leurs rattachements pour la sauvegarde de leur patrimoine agricole lors du Salon de l’Agriculture. Comme un symbole d’une réunification annoncée.
Nul ne peut ignorer les liens historiques qui unissent la Bourgogne à la Franche-Comté. Le SIA (Salon International de l’Agriculture) a donné aux deux régions l’occasion d’afficher leurs affinités identitaires et gourmandes. Ce rapprochement étroit était l’un des points d’orgue de ce mercredi parisien. François Patriat et Marie-Guite Dufay, leurs présidents respectifs ont inauguré ensemble le stand qui les allie. Chacun d’eux a souligné à quel point la fusion était une chance pour l’avenir agricole de ces deux territoires désormais scellés par le « pacte » territorial.
Malgré tout, les départements continuent à affirmer leur propre identité. La veille, par exemple, la Côte-d’Or s’exprimait à travers ses nombreuses spécificités. Le conseil général deviendra conseil départemental dès les prochaines élections à la fin du mois. Aux côtés de la chambre d’agriculture qui lui correspond, il a manifesté son engagement auprès d’un secteur agricole en berne. 15 millions d’euros seront investis sur ce département pour les 5 prochaines années. Qu’en sera-t-il après la mise en œuvre de la réforme territoriale? La question mérite d’être posée.
© photos : Clément Bonvalot