Florissimo reçoit aujourd’hui et demain le Trophée national des jeunes fleuristes Espoirs 2015. Ou comment mettre en valeur l’art floral pratiqué par des artisans de moins de 30 ans. Place à la nouvelle vague.
« Il est de notre devoir de valoriser le savoir-faire de la jeune génération », souligne Eliane Boucher-Garrabos, vice-présidente de la Fédération française des artisans fleuristes: « notre mission au quotidien, c’est de faire en sorte que le grand public fasse la différence entre un artisan qui crée en permanence, qui travaille avec des techniques bien précises, et un marchand de fleurs qui se contente de vendre des bouquets qui arrivent tout droit de Hollande. »
Ainsi, chaque année, pour stimuler l’esprit d’excellence de la profession, la fédération organise plusieurs grands concours, et Dijon en fera désormais partie: « Nous avons déjà des rendez-vous, comme notre Coupe de France annuelle, ou nos Oscars des jeunes fleuristes que nous mettons en place sur le Salon de l’agriculture. Sur ce dernier par exemple, nous n’avions que 10 places à proposer. Alors, lorsque Florissimo nous a contactés, on s’est dit que c’était l’occasion d’offrir à d’autres jeunes une vitrine, de leur offrir une chance supplémentaire de participer à un concours national. »
Ils sont donc 12 candidats, aurjourd’ hui et demain, à en découdre (dont une Côte-d’Orienne, Aurélie Tachot-Cantali), sélectionnés à l’échelle départementale puis régionale par les chambres syndicales de la France entière. Le thème du concours, Symphonie de la lumière et du végétal, l’Arche de Noé revisitée, est naturellement en rapport avec le programme de Florissimo, avec cinq épreuves imposées, scrutées par un jury trié sur le volet.
« Ces concours, poursuit Eliane Boucher-Garrabos, participent à l’évolution de l’art floral français. Chaque candidat apporte de nouvelles sources d’inspiration, certains expérimentent de nouvelles méthodes. C’est un enrichissement permanent. »
En filigrane, se dessine aussi la volonté de faire découvrir le métier aux jeunes: « Aujourd’hui, la filière la plus classique et la plus efficace à mes yeux, c’est l’apprentissage, en alternance. C’est un métier de passion, un métier de service. Nous sommes un des cinq métiers autorisés à travailler le dimanche. C’est pas mal de sacrifices pour les jeunes. Mais nos filières séduisent, elles sont bien remplies. Avant tout parce qu’il y a ce plaisir infini de travailler un matériau noble, ce défi d’aller de plus en plus loin dans la créativité, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. »
Eh oui, quand on est fleuriste la semaine, on l’est aussi (voire surtout) le dimanche!
Eliane Boucher-Garrabos, vice-présidente de la Fédération française des artisans fleuristes.