Anne-Claude Leflaive s’est éteinte à l’âge de 59 ans, un dimanche triste, la veille de Pâques. La biodynamie et la Bourgogne sont en deuil.
« Nous avons l’immense tristesse de vous faire part de la disparition brutale d’Anne Claude Jacques-Leflaive, gérante du domaine, survenue le 6 Avril. Une cérémonie religieuse sera célébrée en l’église de Puligny-Montrachet. Samedi 11 Avril à 11 heures. »
Simple, direct, sans emphase, le message laissé sur le site du domaine dont Anne-Claude Leflaive avait repris la direction au tout début des années 90 est à l’image de cette grande dame du vin qui aura fait de la biodynamie une école de la vie. Elle s’est éteinte à l’âge de 59 ans, laissant à la Bourgogne l’héritage de l’exemplarité et de la détermination.
« Elle aura passé sa vie à convaincre » dit-on dans son entourage. Convaincre que faire du vin est une responsabilité qui commence déjà par le respect de son environnement et se termine dans la perfection de l’œnologie à laquelle elle était formée au départ.
Le travail d’Anne-Claude Leflaive avait tout simplement été considéré comme le meilleur du monde par l’Institut Master of wines. Mais c’est avant tout par le bouche à oreille qu’elle a su imposer son style. Par la bouche, quand on parle de dégustation et de précision; par l’oreille, quand on entend encore sa vision sage et en même temps audacieuse dans un vignoble sans cesse confronté à la remise en question.
Les témoignages d’affection viennent du monde entier. Entre tristesse et hommage, on se rend compte alors que la biodynamie est orpheline.