La Ferme de JAnne a ouvert ses portes ce samedi matin au Parc de la Colombière à Dijon: des milliers de visiteurs savourent l’agriculture du XXIème siècle.
Bonjour veaux, vaches, cochons. Par une température à couper les blés, la plus grosse ferme bourguignonne s’est installée au Parc de la Colombière à Dijon. Le monde paysan a déménagé le temps d’un week-end, pour’imposer son style en zone urbaine. Plus d’un kilomètre d’exposition à l’ombre des parcs bien alignés de la ville, c’est comme un cri du cœur pour montrer que la campagne mérite notre intérêt à tous.
A 11 heures, ce samedi, le monde politique, toujours bienveillant dès qu’il s’agit d’évoquer la cohabitation entre rats des villes et des champs, était rassemblé devant le cordon inaugural d’un événement qui, déjà, suscite un intérêt à haut rendement. Les agriculteurs, portés par les plus jeunes d’entre eux (en l’espèce, il s’agit des Jeunes Agriculteurs de Côte-d’Or) se sont pliés en quatre pour faire la démonstration de leur sens de l’organisation, de cette volonté salutaire pour le bien de tous, de rapprocher un monde à fleur de sol avec l’un de ses plus directs « clients », le monde à fleur de peau de la consommation.
A la Ferme de JAnne on peut apprécier le déploiement des technologies qui appartiennent au quotdien de l’élevage ou de la récolte, tout en savourant le bien-fondé d’un hamburger made in Côte’dOr, associant l’époisses au charolais, entre deux tranches de pain fabriqué avec les céréales locales. Mais pas que. Car l’objet de la Ferme de JAnne, au-delà de son évidente comparaison avec la plus grande ferme de France qu’est par exemple le Salon de l’Agriculture à Paris, est de rappeler que la Côte-d’Or s’impose comme la petite France capable de réunir les atouts de notre bien-être gustatif et territorial.
Jusqu’à demain, des milliers de visiteurs auront l’occasion de toucher du doigt la réalité du monde agricole. Chez nous, il couvre la grande majorité de l’espace territorial avec le travail au quotidien d’une minorité de la population. Voilà une bonne raison de savourer, en direct, la face méconnue de notre quotidien alimentaire. Et, pourquoi pas, de poser un regard différent sur l’agriculture, elle le mérite.
Allez-y! Le seul risque, finalement, d’une telle expédition est de découvrir bien des choses tout en profitant du grand air.
©photos : Clément Bonvalot
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