EMA est une entreprise dijonnaise spécialisée dans l’événementiel. Chaque année, elle participe au Festival de Cannes. Alors, travail ou plaisir?
Photo: Jean-Luc Petit
pour Dijon-Beaune Mag
Vu de loin, le Festival de Cannes peut faire rêver. Vu de l’intérieur, c’est du taf, tout simplement. Sylvain Camos n’en démord pas: « On n’a pas le temps de se baigner! » Dommage, car depuis sept ans, son entreprise fait les beaux jours des jet-setters du village Schweppes, la marque qui fait dire aux sublimes Penelope Cruz et Uma Thurman: « What did you expect? »
Le métier d’EMA c’est l’événementiel, du conseil aux hôtesses en passant par la réalisation des décors. A Cannes, la société dijonnaise (2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, une quinzaine de collaborateurs) s’occupe aussi de l’espace des réalisateurs et producteurs, un marché décroché au hasard des Rencontres de l’ARP à Dijon. Une conceptrice, deux menuisiers, quelques techniciens et intérimaires sont engagés dans cette escapade cinéphile qui, c’est la loi du genre, fait de l’exceptionnel une permanence.
En réalité, le business d’EMA prend pied dans les endroits en vue (Cannes, les Alpes, Paris…), mais peu à Dijon (3 % de l’activité). « C’est un métier de l’instant, il faut être très réactif », rappelle Sylvain, qui aimerait voir son attachement à Dijon récompensé par la naissance d’un événement de dimension nationale voire plus, comme ce fut le cas, sur sa proposition, avec l’élection de Miss France l’année dernière.
De gauche à droite: Adeline Schaller (designeuse d’espace), Pierre Mériadec (menuisier décorateur), Nicolas Bresard (directeur, chef de projet), Mickael Martenot (menuisier), Sylvain Camos (dirigeant), Anis Belgacem (directeur adjoint, chef de projet), Yasser El Karmoudi (menuisier), Florian Brizet (technicien régie), Laetitia Désert (chef de projet).
NB: cette légende remplace celle publiée dans Dijon-Beaune Mag n° 52, en partie erronée.