Le jour du bouclage de Dijon-Beaune Mag était aussi celui de la disparition d’Alain Millot. Via son édito, la rédaction du magazine rend hommage au maire de Dijon ainsi qu’à son courage face à la maladie.
Le chaud, c’est la fournaise d’un été caniculaire qui amène, inévitablement, à se poser la banale et récurrente question du réchauffement climatique. Le chaud, c’est la vie des festivals, de ces belles soirées de juillet et d’août durant lesquelles la Bourgogne s’impose comme un Eldorado culturel. Un si bel été 2015, qui avait si bien commencé par l’inscription de l’ensemble de notre paysage culturel, de Beaune à Dijon, au patrimoine mondial de l’Humanité.
Mais parfois le chaud laisse place au froid, non sans une certaine violence. Il en fut ainsi, ce matin même, avec une annonce aussi sèche que cruelle: le maire de Dijon est mort. Alain Millot n’aura eu que peu de temps pour apprécier la double entrée de sa ville au patrimoine universel. Vaincu par le cancer, malgré une terrible lutte, il aura certes perdu la vie mais gagné beaucoup dans les esprits.
De celle d’un homme discret, son image est devenue celle d’un homme bien, préférant l’entente constructive à la bataille stérile des mauvais mots politiques. Un homme dont l’apparente tranquillité ne jouait en rien sur la ferme gestion de ses dossiers, jusqu’au bout de son énergie.
La capitale de la Bourgogne ayant perdu le premier de ses administrés, il aurait été difficile d’ouvrir ce numéro pourtant programmé pour être festif autrement que par un hommage. Ce coup de froid qui s’est emparé du territoire en toute fin de juillet, s’il rappelle notre fragilité à tous, ne doit pas nous entraîner vers la fatalité. Alain Millot, comme tous ceux qui s’engagent, aurait été le premier à le déplorer.
Alors, malgré tout, malgré ce chaud et ce froid qui nous secouent, chacun est invité à profiter du temps présent. Ici, les occasions sont nombreuses et le temps n’est pas éternel.