Après le Portugal, le Chili s’invite à la Foire internationale et gastronomique de Dijon, du 30 octobre au 11 novembre. Ce pays de 17,8 millions d’habitants, dont la présidente, Michele Bachelet, a des origines bourguignonnes, est aussi une grande terre de vins. Trinquons ensemble autour des Empanadas!
Par Michel Giraud – photo : Congrexpo Dijon – D.R.
L’histoire nous rappelle que ce sont les conquistadors qui, au XVIème siècle, introduisirent les premiers ceps de vigne au Chili. Ils sont alors destinés à la production du vin de messe. 1551, c’est l’ année de la première récolte. Cette même histoire qui nous rappelle aussi le périple en 1859 de Louis-Joseph Bachelet, un viticulteur de Chassagne- Montrachet qui quitta sa Bourgogne pour le Chili, avec quelques plants dans ses bagages. Aujourd’hui, c’est l’une des descendantes de notre vigneron bourguignon, Michelle Bachelet, qui préside la République.
Epargné par l’épidémie dévastatrice du phylloxéra à la fin du XIXème siècle, le Chili est un acteur majeur sur le marché mondial du vin.
Des vins à Découvrir
Le pays est aujourd’hui le 7ème producteur mondial en volumes (1282 millions de litre en 2013). « Il était également le 5ème exportateur mondial en 2013, précisent encore les écrits de Wines of Chile, l’organisme national de promotion de la filière. La viticulture est l’un des atouts du Chili et ses exportations ne cessent d’augmenter, en particulier vers l’Europe et l’Asie. Les vins chiliens se classent parmi les plus biologiques et écologiques du monde. En raison de la saison sèche d’été, les vignes chiliennes souffrent rarement de moisissures ou de peste. Des barrières géographiques comme le désert d’Atacama dans le nord, l’Antarctique dans le sud, les Cordillères des Andes dans l’est et l’océan Pacifique dans l’ouest ont protégé le pays de l’entrée du phylloxera et d’autres maladies. L’absence de ces menaces permet aux producteurs chiliens d’utiliser le minimum de protections dans leurs vignes. »
En dix ans, la superficie du vignoble chilien a augmenté de plus de 40%. La production s’appuie sur une cinquantaine de cépages différents, les trois quarts sont des cépages noirs (cabernet sauvignon, merlot, pinot noir, carménère), pour un quart de blancs (sauvignon, chardonnay, viognier, riesling). C’est tout cela que vous découvrirez en parcourant les allées de la Foire de Dijon, notamment celles de Vinidivio, le salon du vin, qui accueillera cette année (du 30 octobre au 3 novembre) vingt-deux domaines chiliens, sous le parrainage de Pedro Parra, éminent consultant local, spécialiste des terroirs viticoles.
Mais là ne sera pas la seule découverte du pays. Dans le pavillon d‘honneur de la foire, vous vous laisserez sans doute séduire par un verre d’El Terremoto, un cocktail, classique de la fête nationale du 18 septembre, à base de vin, de Pisco et de glace. Vous assisterez à la fabrication des Empanadas, ces petits chaussons fourrés à la viande et cuits au four. Vous dégusterez du mais, cultivé tout au long de l’année et omniprésent dans la cuisine locale. Vous découvrirez la Cueca, une danse de couple traditionnelle. Des artisans seront aussi présents. Eux travaillent le lapis lazuli, pierre nationale du pays, qui côtoie, dans les sous-sols riches en minerais, l’obsidienne, la turquoise et la malachite. On vous expliquera enfin que c’est au Chili que se trouve la plus grande chaine de volcans au monde…
En un mot: la promesse d’un riche et beau voyage.