Une organisation « pro », des candidats en plein stress, un public nombreux et curieux: le concours de la Fête du vin bourru honore dignement la cuisine de foyer. Deuxième manche à suivre en direct, cet après-midi, à 15 heures sous les halles de Nuits-Saint-Georges.
La première manche du concours de la brigade France Bleu Bourgogne/Bourgogne Magazine, portée par la remarquable organisation de l’association La Cabotte et son « Lucien Jeunesse maison » Alain Gérard, a dépassé hier toutes les espérances. Trois pianos de front avec trois candidates visiblement impressionnées par le défi, sous l’œil des caméras de Christian Moccozet et de Video star, en présence d’une centaine de spectateurs littéralement absorbés par la performance en direct de ces cordons bleus: voilà le show que l’on attendait, avec des vrais gens dans la compétition, loin de ces armées mexicaines de chefs tous plus étoilés les uns que les autres que nous inflige la télé.
Recrutés parmi les auditeurs de France Bleu Bourgogne, ces courageuses candidates se prénomment Evelyne de Reulle-Vergy, Jacqueline et Andrée de Beaune. Pour l’anecdote, le jury a attribué le premier prix (un actifry SEB) a Andrée, pour l’ensemble de son travail sur le plat et le dessert qu’elle devait réaliser en deux heures chrono en main. Aujourd’hui, dimanche, à 15h, c’est partie remise avec trois nouveaux candidats, un homme (la gente masculine joue petits bras ici) et deux autres cordons bleus.
Le cahier des charges imposait ce samedi de réaliser deux plats (une viande et un dessert) avec un panier composé de produits à utiliser obligatoirement (dont une volaille de Bresse, du beurre AOC de Bresse, des pommes de terres, des poires, etc…) et un garde-manger en réserve, avec plein d’autres possibilités dont beaucoup de produits franc-comtois.
Gaston Gérard a la cote
Le jury était placé sous la bienveillance d’une professionnelle des cours de cuisine, Stéphanie Sempol, qui dirige depuis une dizaine d’années Avec ou sans toques. Mais il était aussi « nourri » par les avis de quelques amateurs (au sens du verbe « aimer ») comme Claude Buffet, qui fut l’un des grands finalistes (avec Grégrory Cuilleron) de l’une des première saisons de Un dîner presque parfait, à une époque où l’émission avait un peu plus de sens; Dominique Bruillot, directeur de publication de Bourgogne Magazine et un membre du public, Jean-Claude, venu de Dole pour assister à l’événement.
Globalement, les critiques ont porté sur une cuisson pas toujours bien maîtrisée de la volaille et, sans doute est-ce la cause du stress et d’un timing bien serré, d’un certain manque d’originalité dans les choix. Deux des trois candidates ont en effet opté pour un poulet à la Gaston-Gérard, une seule a tenté un extremis un flan plutôt qu’une tarte pour le dessert à base de poires. Les saucisses de Morteau et autres jolis produits comtois sont un peu restés en rade dans le garde-manger. Dommage… Même si ces plats exécutés avec amour et partage, comme le veut la cuisine familiale, avaient tous bon goût.
« On peut être fiers de notre initiative », constate avec justesse Christian Delin, le président de la Cabotte, qui a déjà en tête de reconduire la formule du concours dans d’autres événements comme le premier salon du chocolat, Y »a Beaune chocolat, qui se déroulera les 11, 12 et 13 décembre au Palais des congrès de Beaune.
Aujourd’hui dimanche, de 15 à 17 heures, il y aura du veau au menu du concours et trois nouveaux postulants. Entre deux achats à la Fête du vin bourru, sous les halles de Nuits-Saint-Georges, n’hésitez pas à les encourager, vous en retirerez sûrement quelque chose pour vous même. La cuisine suppose toujours une soif de connaissance.