Les Rencontres cinématographiques de l’ARP à Dijon permettent de réactualiser les débats autour de la filière mais aussi de mettre en avant les créations cinématographiques de jeunes talents bourguignons comme Rémi Allier et Florian Kuhn.
Les Rencontres cinématographiques de Dijon se sont déroulées du 22 au 24 octobre 2015. Et elles sont comme toujours l’occasion de valoriser la création cinéma en Bourgogne. Elles offrent la possibilité de découvrir à l’écran des films tournés dans la région, et aident ainsi de jeunes réalisateurs talentueux à se faire un nom et une place dans un milieu difficile d’accès.
Dans cette optique, chaque année et depuis trois ans, un(e) cinéaste reconnu(e) parraine un jeune réalisateur bourguignon de son choix. Vendredi soir, c’est un jeune mâconnais qui a eu la chance d’être le filleul de Cédric Klapisch! Après avoir visionné les trois courts-métrages en compétition, le réalisateur de L’auberge espagnole (2002) a porté son choix sur Zinneke (2013), une création cinématographique de Rémi Allier, qui a déjà obtenu plusieurs prix. L’histoire d’un tout jeune garçon esseulé qui, à force de traîner les brocantes, finit par se faire embarquer dans une histoire qui le dépasse… Séduit par le caractère social original du court-métrage tourné à Bruxelles, Cédric Klapisch, en lui offrant un trophée de parrainage, permet ainsi au jeune cinéaste d’obtenir reconnaissance et aide financière (3000 euros offerts par le Conseil Général) afin de mener à bien ses projets futurs…
Extrait de « Zinneke » https://vimeo.com/68840729
Etaient également en compétition Simon Gillet pour Un conte (2015) et Sarah Espour et Marie Allain pour Baraki (2015).
A défaut de ne pas avoir eu l’opportunité de visionner le court-métrage gagnant, les spectateurs présents vendredi soir ont tout de même eu droit à la projection de 4 courts-métrages, fruits de jeunes réalisateurs bourguignons sélectionnés et soutenus par la région. C’est ainsi qu’on a pu apprécier les créations de Florian Kuhn pour Un jour le diable, Manon Heugel pour La fille du gardien de prison, Roman Tronchot pour Dans la forêt lointaine et Victoria Musiedlak pour Maman.
Parmi eux, Florian Kuhn a tout particulièrement retenu notre attention en nous offrant l’étonnante rencontre de Manon, habituellement si sage, et de Luciano, séduisant tentateur, qui s’abandonnent tous deux à la magie de l’inconnu. Luciano eût-il été le diable en personne, au diable les bonnes mœurs et la pudeur qui étreint la jeune femme… Un jour le diable nous entraîne dans une valse mouvementée qui parvient à nous couper le souffle en quelques minutes. Elle ne manque pas de nous rappeler que vivre authentiquement c’est vivre l’instant présent, sans peur et sans pudeur. Il faudrait alors certainement écouter M. Herriot et céder à la tentation avant qu’elle ne nous passe…