Dans un « spécial agriculture-viticulture » édité en partenariat avec la Ferme Côte-d’Or, Dijon-Beaune Mag invite à creuser le sillon de la connaissance. Edito.
« Il y a deux façons de creuser le sillon de la connaissance pour tenter de comprendre le monde agricole: rester en surface, à fleur de sol, au niveau des clichés et des idées reçues sur un univers que l’on résume au lisier déversé sur le sol dans les manifestations pleines de tracteurs; ou alors aller un peu plus en profondeur et nous interroger sur notre environnement, sur les enjeux de la « Terre nourricière ».
Qu’on ne s’y trompe pas, la Côte-d’Or est autant rurale qu’urbaine. Peut-être même plus rurale qu’urbaine, si on considère la façon dont la campagne s’imbrique naturellement dans le quotidien de la ville. Avec près de 5 000 exploitations, 10 000 actifs et 10% du PIB côte-d’orien, les « gens de la terre » ont entre les mains plus de la moitié de la surface de notre département. Et sans doute une partie plus importante encore de notre bien-être. C’est dire l’importance qu’ils ont pour notre avenir, c’est dire aussi la nécessité qu’il y a de s’impliquer mutuellement dans la construction de celui-ci.
Cette année, pour sa désormais traditionnelle Ferme Côte-d’Or à la Foire gastronomique de Dijon, le Conseil Départemental a invité la viticulture en « guest star ». La consécration des Climats du vignoble de Bourgogne par l’Unesco explique ce choix, mais en partie seulement. Cette mise en avant du secteur viticole permet de rappeler à la mémoire collective, aux familles qui vont arpenter le palais des congrès de Dijon et sa ferme éphémère, que la Terre de Côte-d’Or vit de ce double équilibre entre une agriculture dite traditionnelle, en quête de circuits courts et de solutions environnementales, et une viticulture qui s’exporte dans le monde entier.
Sans plonger dans un discours technocratique et souvent rebutant, Dijon-Beaune Mag, avec l’aide des services du Conseil Départemental, publie ainsi ce numéro spécial dont le contenu, nous l’espérons, devrait dépasser la durée de la Foire pour installer une vision un peu différente du monde agricole, de ses préoccupations, de sa place dans la société. Ensemble, creusons ainsi le sillon de la connaissance. »