Sport, environnement, économie, patrimoine, culture, politique: les belles prévisions de notre Irma la douce

Irma la douce est la « voyante-chroniqueuse-bourguignonne » exclusive de dijonbeaune.fr et Dijon-Beaune Mag. Profitons-en, pendant qu’il est encore temps (jusqu’au 31 janvier selon la tradition), pour faire l’inventaire des dix prévisions heureuses que cette brave Irma imagine pour le bien de notre territoire…

Par Irma La Douce

1 Le DFCO en ligue 1

DFCO

La Ligue 1 ça n’est pas seulement la venue de stars du ballon rond et de quelques sex-tapes qui défraient la chronique. C’est l’assurance de passer à la télé toutes les semaines, de donner de Dijon une image différente. A cause du foot et de l’AJA, le peuple français a longtemps cru que la capitale de la Bourgogne était Auxerre avec ses 35000 habitants. Triste raccourci de l’observation massive face à l’étroitesse du petit écran. Avec un retour promis au sommet de la hiérarchie footballistique (les choses se passent plutôt bien en ce moment), le DFCO aura donc la responsabilité d’être exemplaire. On lui suggère même de célébrer ses futures victoires avec du crémant de Bourgogne, et pas du champagne. Il faut savoir ce que l’on défend!

2 Après la Cop 21, la Cop 21

COP 21

La Cop 21 s’est terminée par un accord mondial et une inépuisable série d’autocongratulations gouvernementales. On va maintenant regarder de près ce qu’il en sera réellement de toutes ces promesses. Mais ne boudons pas notre joie et imaginons un seul instant que cette grand-messe collective fasse des petits dans nos vignes. Après tout, dans Cop 21, il y a 21, ce nombre qui désigne le département de la Côte-d’Or. Et si, profitant de l’élan et de la bienveillance de l’association des Climats, nos vignerons s’engageaient, comme un seul homme, dans un programme ambitieux de gestion des sols, un plan exemplaire qui ne ferait qu’accroître, finalement, la réputation déjà exceptionnelle des appellations de la Côte de Beaune et la Côte de Nuits.

3 Alain Suguenot et François Rebsamen accordent leurs cités

Suguenot - Rebsamen

A force de naviguer de l’une à l’autre, on se sent quelque peu lassés par les petites phrases qui révèlent la toujours existante rivalité entre Beaune et Dijon. « La capitale des vins de Bourgogne c’est nous », disent les uns ; « La vraie Cité des vins ce sera nous », répliquent les autres. Ces échanges par journalistes interposés sont parfois du niveau de la cour de récréation. On sent bien, derrière ces piques, que l’intérêt général n’est pas au premier rang des priorités de nos élus. Et si les chefs des deux villes finissaient par trouver un véritable terrain d’entente, dans le prolongement de cette cohabitation de façade que l’on a vue tout au long de la longue campagne des climats? Quel signal ce serait pour la population régionale!

4 Les investisseurs attirés par la capitale de la Bourgogne-France-Comté

Bourgogne Franche comté

Si la présidente de la nouvelle grande région est franc- comtoise, sa capitale est bourguignonne. A croire que, dans cette fusion entre Bourgogne et Franche-Comté, le destin a voulu jouer les équilibristes et donner à chaque territoire originel ses raisons d’espérer. En attendant, séduits par le potentiel de ce mariage entre le pinot et le savagnin, des investisseurs de premier plan pourraient faire le pari de saisir au vol ce couple a priori bien marié. Au vol, l’expression est juste, car on aurait enfin trouvé une solution pour que les avions puissent se poser et décoller à leur aise au cœur de la «super-région». Et, après tout, que ce soit à Dijon ou à Dole importe peu puisque, désormais, l’affaire est placée sous une gouvernance unique.

5 Dijon, vin service (enfin) compris

vin service

Ils savent la Bourgogne fait reposer sa spécificité sur la logique de terroirs microscopiques et uniques appelés « Climats » dans le cadre d’une culture monocépage. Ils peuvent citer le pinot noir et le chardonnay, voire l’aligoté et le pinot beurot comme les supports bienheureux des breuvages servis à leur terrasse ou derrière leur bar. Ils présentent des cartes de vins soignées, avec des références équilibrées, de beaux domaines, sans oublier ni le nom de ces derniers ni le millésime de chaque bouteille proposée. Ils prennent la précaution de servir avec délicatesse les vins, dans des verres ad hoc, en n’oubliant pas de faire goûter le client. Ils (ou elles d’ailleurs) seraient les nouveaux (futurs) serveurs des cafés et restaurants de Dijon qui auraient suivi le petit cycle de formation spécialement créé pour eux par les professionnels de l’hôtellerie-restauration, pour qu’ils (ou elles) représentent dignement nos vignobles.

6 Nuits-Saint-Georges se projette dans l’espace

Nuits Saint Georges

« Nuits » est, paraît-il, l’appellation la plus connue dans le monde parmi tous les vins bourguignons. Du « nuits », Jules Verne en a fait boire à ses héros partis sur la Lune. Dans le même temps, Nuits est aussi la ville de l’astronome Félix Tisserot et du corsaire François Thurot, qui incarnent à eux deux ces envies d’espace et de grand large. Alors que le premier coup de marteau des enchères de la Vente des Hospices de Nuits n’est pas encore tombé, on nous annoncerait, en mars prochain, que la ville, à la demande conjointe de la Nasa, des Russes et des Européens, sera associée au prochain programme spatial. Un juste retour des choses.

7 Un mécène fond pour la patinoire

Patinoire Dijon

On en parle depuis des lustres, mais on glisse dessus faute de budget, en raison aussi de la trop forte densité associative et sportive de Dijon. Cette patinoire, qui fait tant rêver les hockeyeurs dijonnais et les petits lutins rêvant de devenir Candeloro ou Péchalat, est enfin annoncée… On ne sait pas par quel miracle, mais le montage financier n’a pas laissé de glace un mécène fortuné qui, de la sorte, va réchauffer les cœurs et relancer le marché local du patin.

8 Prenois : Philippe Gaillard explose le record du tour

Prenois circruit

Dopé par son succès au sein du Sébastien Lœb Racing, le pilote dijonnais Philippe Gaillard, la cinquantaine vrombissante, relève le défi de se glisser dans une F1 de la grande époque et explose le record du tour d’Alain Prost en passant sous la minute. Mais comme la chose est techniquement irréaliste, pour des tas de raisons trop longues à commenter, précisons qu’il s’agit en fait d’une scène pour une publicité époustouflante qui annonce le renouveau du circuit. Car en 2016, et cela est une réalité, on commence à tout casser pour faire de Prenois l’un des plus beaux outils de promotion par le sport et la passion de la Bourgogne.

9 Klapisch, le grand film qu’on attendait

Klapisch

Cela nous changera franchement d’un épisode un peu plat du Sang de la vigne ou du parfois caricatural Premier crus, qui avaient pourtant respectivement mis en scène les excellents Pierre Arditi et Gérard Lanvin. Le vin et le vent, le futur film de Cédric Klapisch avec Ana Girardot et Pio Marmaï, tiendra quant à lui ses promesses. Il sera le film que la Bourgogne espère encore. Tout cela grâce à la sensibilité et au grand sens de d’observation du réalisateur, à l’engagement de ses comédiens et à une osmose parfaite entre ce petit monde du cinéma et les petits soins apportés par les « acteurs » habituels des caves de la Côte de Beaune que sont les vignerons.

10 Le chèque qui tombe du ciel

Loto

Il arrive assez tôt dans l’année, tant qu’à faire. Le facteur sonne trois fois et livre un RAR aussi léger en poids que conséquent pour l’avenir de l’auteure de ces lignes. C’est un chèque. Celui que l’on n’attendait pas, inespéré, gros, immense, qui va changer toute votre vie. Celui qui nous fera dire à jamais que 2016 est l’année de tous les espoirs, le millésime du millésime!