La spectaculaire disparition de nos cafés est aussi celle d’un patrimoine très français, garant de nos liens sociaux. C’est ce qu’expliquent avec discernement sur France Bleu Bourgogne (samedi et dimanche midi), les deux invités du Café des bourrus: l’universitaire Jean-Jacques Boutaud et le restaurateur Jean-Louis Humbert.
Ils étaient plus de 65000 il y a une vingtaine d’années, il n’en reste même pas la moitié aujourd’hui: le paysage des cafés français ne cesse de fondre, au risque de voir disparaître l’un de nos derniers liens sociaux populaires, dans nos campagnes notamment. C’est la conséquence, sans doute, de l’image qu’ils renvoient dans un envirionnement hygiéniste, le constat aussi de l’évolution de notre société qui nous éloigne des lieux de vie au profit des tentations virtuelles du net et de la télé.
« On a trop souvent amalgamé bistrot et poivrot » constate avec recul et philosophie l’universitaire Jean-Jacques Boutaud, chercheur en gastronomie et directeur du master de communication Masci. « Le rôle des cafés change, nous y travaillons notamment à travers la formation », ajoute le restaurateur Jean-Louis Humbert (le bœuf blanc à Dijon), tombé tout petit dans la marmite des « zincs », acteur engagé de la filière concernée au sein de l’UMIH (Union des Métiers de l’Indistrie Hôtelière) de Côte-d’Or.
Ces deux intervenants sont ce week-end (diffusion le samedi et le dimanche de 12 à 12h30) les invités du Café des bourrus, sur France Bleu Bourgogne, tenu par l’animateur Nicolas Mollaret et alimenté par le pilier de comptoir titulaire de l’émission, Dominique Bruillot (Bourgogne Magazine).
L’enregistrement du Café des bourrus se faisant désormais dans le « jus » de la buvette des halles de Dijon (chaque jeudi à 11h30, dans les conditions du direct), il en résulte une conversation de comptoir aussi rythmée que légère, mais pas pour autant dénuée de bon sens.
A écouter au moment de l’apéro, en toute décontraction, samedi et dimanche donc, sur 103.7