Les vins ont-ils un sexe? Une question vieille comme le monde à laquelle Laurent Gotti tente d’apporter des éléments de réponse dans son site allaboutburgundy.fr Et rien n’est moins sûr…
En deux temps, en 2013 et 2014, les spécialistes du vin que sont Olivier Jacquet et Jordi Ballester ont organisé une dégustation auprès d’ne vingtaine de « dégustateurs aguerris », de 3 chambolles et 4 gevreys. Résultat des courses: tous les a priori sur le côté féminin de l’un et masculin de l’autre ont volé en éclat. Mieux, nos fin palais se sont globalement mélangé les papilles entre les deux appellations.
Laurent Gotti reprend l’information dans son blog allaaboutburgundy.fr Il s’appuie dans un premier temps sur ce fantasme historique qui distingue le pommard du volnay en Côte de Beaune et le chambolle du gevrey en Côte de Nuits, comme on le ferait d’une femme et d’un homme. Le soyeux et l’élégance d’un côté, la « sauvage robustesse » de l’autre.
Un mythe qui pourrait avoir pour origine, selon Laurent Gotti, une époque pas si lointaine que cela (le XIXème siècle), où les négociants « imposaient leurs normes de production. » En d’autres termes ils influençaient, d’un point de vue marketing, le goût des vins. Autre hypothèse, le pinot blanc cohabitait aussi avec le pinot noir à Chambolle jadis, ce qui donnait de l’acidité à l’appellation…
La question du sexe de la part des anges mérite donc d’être approfondie tant elle participe, finalement, de cette poésie qui accompagne nos vins. Mais en attendant, restons à nos critères de sélection qui imposent une bipolarité bien plus évidente dans le jugement entre le fait qu’ils soient bon ou pas bon. Et éventuellement aphrodisiaques!