Le Dijon-Beaune Mag de l’été est arrivé. A la « une », un gendarme au garde-à-vous devant sa SM Maserati. Une image d’Epinal parmi d’autres, liée à l’histoire locale de l’autoroute. APRR est une société d’essence côte-d’orienne et La Côte-d’Or est le nœud autoroutier français. Edito.
ll y a du paradoxe dans l’air cet été. Pendant que le monde du vin s’interroge à juste titre sur ce que donneront, en volume, les prochaines vendanges, le peuple bourguignon célèbre à tout va la Climats de
Bourgogne. Les prix de nos terroirs s’envolent une fois de plus, rendant nos vins plus exclusifs que jamais. Cerise sur le gâteau, ou plutôt peste sur le cep, la grêle a dans le même temps jeté son dévolu sur nos vignes.
Voilà posées les inconnues d’une équation bien complexe à résoudre: comment rendre compatibles une volonté de fort développement œnotouristique avec l’impérieuse nécessité de protéger les pépites que sont les terroirs les plus en vue dans le monde. Dans ce numéro, Didier Martin, adjoint au tourisme de la Ville de Dijon, répond en partie à cette problématique: la bande de 1,5 kilomètre de largeur qui occupe toute notre attention est une chose, mais les clés d’explication de l’exception « viticulturelle » bourguignonne sont à chercher à l’extérieur de cette bande.
Comprendre la Bourgogne, ses climats, son histoire, revient donc à s’aventurer dans les paysages des Hautes-Côtes et à traverser la forêt de Cîteaux, dans les pas des moines. A tomber sous le choc de la splendeur ducale qui fait du secteur sauvegardé de Dijon, lui aussi inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, l’un des plus en vue du pays. A plonger dans l’histoire des Hospices de Beaune. En gros, à respirer l’air du pays, apprécier sa portée spirituelle et culturelle avant même de s’adonner au plus excitant des arts, la dégustation.
Les 15000 cyclotouristes de la semaine fédérale qui leur est dédiée en Côte-d’Or, début août, les milliers de visiteurs de Beaune et de Dijon, les randonneurs, les festivaliers… chacun d’entre eux est invité à découvrir l’âme bourguignonne dans ce qu’elle a de plus profond. On peut même le faire en quittant l’une des onze sorties autoroute qui irriguent le territoire côte-d’orien, comme le suggère notre dossier sur l’autoroute patrimoine. Rien n’est plus « open ».
Pendant ce temps, « nos » vignerons continueront à s’occuper de « nos » vignes. La consécration universelle autorisant, sans titre de propriété, l’utilisation de ce « nos » affectif.
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