Le Muséoparc d’Alésia n’avait plus de directeur général. Le Conseil départemental, à l’initiative de cet audacieux projet culturel pour la Haute Côte-d’Or, a confié son précieux « bébé » à Michel Rouger. L’homme a de la bouteille, il a fait ses armes avec la Première Guerre mondiale…
Photos : DR
« Il faut un pilote, peu importe qu’il vienne de l’intérieur ou de l’extérieur. » En mars dernier, Marc Frot insistait sur le nécessaire remplacement de Laurent de Froberville, parti début 2016 après quatre années de bons et loyaux services. Par Toutatis, le voilà (enfin) officialisé. Michel Rouger (40 ans) a été présenté officiellement en présence de François Sauvadet.
Le président du Conseil départemental, attaché à ce projet de valorisation de l’Histoire de France et du territoire, a souligné « l’expérience de cet homme de terrain » qui a créé et géré pendant dix ans le plus grand musée européen dédié à la Première Guerre mondiale, situé à Meaux.
Il fallait au moins cela pour administrer ce haut lieu de mémoire autour de la fameuse bataille entre Vercingétorix et les armées de César. Après une phase de lancement réussie, le site emblématique d’Alise-Sainte-Reine cherche un nouveau souffle. Depuis sa création en 2012, son potentiel culturel, économique et touristique ne s’est pas démenti: il pèse plus d’un million de chiffre d’affaire annuel, emploie une quarantaine de personnes (dont une quinzaine de saisonniers), et a attiré un peu moins de 450000 visiteurs (dont 80% d’extra-cote-doriens) au total.
Autant d’indicateurs sains qui permettront à Michel Rouger de mener à bien sa mission première, à savoir trouver un rythme de croisière autour de 100000 visiteurs annuels et réinventer les façons de raconter l’Histoire, celle avec un grand H. Histoire, aussi, de mettre aux oubliettes la fameuse réplique chauvino-gauloise de la BD de Goscinny et Uderzo: « Alésia? Connais pas Alésia! Personne ne sait où se trouve Alésia! »
Lire aussi : Alésia, une vraie bataille de chiffres.