En 2040, à quoi ressemblera notre vie ici à Dijon, en Côte-d’Or, en Bourgogne-Franche-Comté ? Dijon-Beaune Mag a sondé quelques acteurs de notre destin (économie, habitat, collectivités, entreprises, art de vivre…) pour en avoir un aperçu. Sans prétendre tout dévoiler, ce numéro spécial est un « aller vers le futur ». Loin des fantasmes, en réalité.
L’édito de la rédaction
En 2040, un robot fera votre lit, servira votre petit-déjeuner, préparera vos repas, repassera vos chemises, surveillera les enfants, choisira les programmes sur l’écran noir de vos nuits blanches, vous chantera une berceuse, vous… et puis quoi encore ?
Nous ne voulons pas de cet avenir tout sauf radieux, nous ne voulons pas être des assistés de l’assistanat, des prisonniers de l’évolution technologique, des « toutous » du tout numérique. Au fil des pages de ce numéro, la vision d’un monde nouveau dans un peu plus de 20 ans, que la plupart d’entre nous auront le loisir de connaître (c’est à souhaiter), est beaucoup plus nuancée qu’un mauvais roman de science fiction.
Chefs d’entreprise, cadres consulaires, spécialistes de la numérisation, élus du territoire, hommes et femmes : tous s’accordent à dire que la révolution se fera en douceur.
Que tout ne sera pas aussi chamboulé qu’on ne l’imagine. L’affaire est entre nos mains, dans celle des générations à venir que nous nous devons de prévenir des dangers qui menacent l’existence. Si les petits cochons ne nous mangent pas, ces évolutions qui se dessinent à l’horizon 2040 apporteront plus de bonnes choses que de contraintes.
C’est l’éternelle question du verre à moitié plein ou à moitié vide. À chacun de savoir si le progrès s’accompagne d’éthique ou s’il n’est qu’une course en avant vers la performance technologique et la démonstration de notre génie. L’humilité et la sagesse sont de bon conseil : l’humilité de ne pas se jeter sur toutes les occasions avec l’obsession d’être à la pointe de tout parce que « ça fait bien » sur les réseaux sociaux ; la sagesse de considérer que les fondamentaux de notre existence relèvent plus de l’art de vivre, de la dimension culturelle et parfois spirituelle de cet art de vivre, que du seul bien vivre qu’on nous vend à toutes les sauces comme un produit marketing.
Retrouver les sensations du jardin et des fumets de la cuisine, prendre le temps de parcourir les paysages et de nouer des relations humaines profondes et durables, c’est encore la meilleure façon de ne pas se laisser emprisonner par les sirènes pas toujours bienveillantes du modernisme à tout crin. D’ici 2040, il faut de l’évolution, certes, mais aussi de la lucidité pour faire en sorte que notre monde trouve le juste équilibre. En serons-nous capables ? L’avenir nous le dira.
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