En invitant le philosophe Raphaël Enthoven, le prêtre communicant Stan Rougier, le coiffeur star Raphaël Perrier, l’as des as Jacques Bothelin et le DG de Greenpeace France Jean-François Julliard, la CPME 21 va placer le débat autour de l’effet papillon a son plus haut battement d’ailes. Après cette convention 2018 qui se tiendra jeudi 11 octobre au Zénith de Dijon, une chose est sûre, « plus rien ne sera comme avant ».
Par Dominique Bruillot
Pour Dijon-Beaune Mag #72
Photos : D.R.
Si l’on se fie aux origines de l’expression décrites par notre fidèle ami Wikipédia (une inépuisable source d’inspiration pour les journalistes), l’effet papillon, serait « une métaphore concernant le phénomène fondamental de sensibilité aux conditions initiales de la théorie du chaos ». Voilà qui plombe l’ambiance. Le météorologue Edward Lorenz aurait ainsi fait la démonstration que « le battement d’ailes de papillon au Brésil peut déclencher une tornade au Texas » !
Papillonnante et passionnante
Dans le langage commun, fort heureusement, cette expression devenue très populaire (au point de donner son nom à une émission de grand reportage sur Canal +) a élargi son sens. Elle désigne désormais tout événement qui, pouvant paraître anodin à son échelle, a des conséquences insoupçonnables. Du chaos, nous sommes ainsi passés à une vision plus vaste de ces effets « boule de neige » puissance mille, un effet papillon pouvant aussi désigner le mécanisme improbable d’une réussite. C’est sur ce point, sur cette vision papillonnante et passionnante que la CPME Côte-d’Or a construit sa convention 2018 du 11 octobre au Zénith. « La géopolitique nous intéresse et son incidence sur la vie locale aussi, explique Benoit Willot, et l’événement parfois le plus inattendu peut provoquer une révélation des plus importantes. »
Alors, pour illustrer le thème, le président du syndicat patronal a fait venir des grands témoins de l’effet papillon. Raphaël Enthoven par exemple. Le célèbre philosophe, producteur et chroniqueur sur Europe 1, auteur du remarquable Dictionnaire amoureux de Proust, fera prendre un peu de hauteur au lépidoptère. Le prêtre et écrivain Stan Rougier, auteur prolixe et porteur d’une vision décomplexée de la religion, communiquera ensuite sa foi au destin et à ses imprévus avec le talent qu’on lui connaît, notamment à travers ses interventions sur France Culture.
Les ailes de Speedy
À ces deux hommes de média, succédera un coiffeur. Mais pas n’importe lequel. Un champion du monde de sa spécialité, en la personne de Raphaël Perrier, une star dans son métier, qui sublime les stars du mannequinat et les acteurs des comédies musicales, tout en ayant un discours fort autour de l’apprentissage. Car l’effet papillon c’est peut-être ça aussi, en passer par ce qui a été (trop) longtemps assimilé à une voie de garage, l’apprentissage en l’occurrence, pour finalement atteindre les sommets de la notoriété. Sa venue en terres bourguignonnes est d’autant plus appréciée qu’il est parrain d’Objectif 100% de l’École des Métiers Dijon Métropole (ex-CFA La Noue).
Enfin, il fallait terminer par un régional de l’étape. Celui-ci vole, pour ne pas dire virevolte, bien plus haut et bien plus vite que les papillons. Pourtant, à cause de ses lunettes, Jacques Bothelin ne put devenir pilote de chasse dans sa jeunesse. L’effet papillon de cette frustration fait qu’aujourd’hui « Speedy », c’est son surnom, est l’un des plus grands aviateurs français de haute voltige, avec plus de 110 000 heures de vol sur pas moins de 145 appareils différents. Le boss de la patrouille Breitling (ex Martini, Europe 1, Adecco et Khalifa), intimement lié à la base de Longvic, est donc bien placé pour rappeler qu’un « événement parfois le plus inattendu peut provoquer une révélation des plus importantes ».
Sans zèle, cette convention annuelle va prendre des ailes, d’autant que son organisation a été confiée à un professionnel de l’événementiel fortement et historiquement impliqué dans la CPME côte-d’orienne : Sylvain Camos, le président de la branche Services. « Nous avons la chance d’avoir un spécialiste dans notre équipe, ce qui prouve une fois de plus que l’engagement et le bénévolat peuvent nous amener à réaliser des choses ambitieuses, de manière inattendue », en conclut Benoit Willot. Comme quoi, l’effet papillon se niche un peu partout, y compris dans l’élan associatif.