Fermées au premier confinement, les concessions automobiles peuvent cette fois continuer leur activité en mode « click and collect ». Petit éclairage sur la situation à Peugeot Dijon Nord avec son directeur Laurent Charbois.
« L’après-vente est heureusement considéré comme un commerce essentiel en ce qui nous concerne. Concrètement, nos ateliers restent ouverts*, nous pouvons honorer nos livraisons clients dans un esprit click and collet totalement sécurisé, mais l’activité commerciale se limite à l’échange visio, ce qui limite notre horizon. Mais en l’état actuel, on prend ce qu’il y a à prendre, nous avons un volume de livraison important à assumer, notamment en véhicule neuf. Le hall dépourvu de commerciaux est éteint, donc la boutique est à moitié triste…
« Fin septembre Peugeot Dijon avait déjà rattrapé ses deux mois d’inactivité en terme de volume d’affaires, ce qui était totalement imprévisible. »
Notre parc d’occasion risque de se garnir un peu plus, mécaniquement. Mais nous sommes sortis d’un premier confinement, en ayant pu en tirer quelques leçons même s’il faut distinguer ces deux épisodes. Il n’y a pas de raison qu’on ne sorte pas du second. Entre les effets d’annonce du gouvernement et le parc d’occasion relativement fourni – même s’il n’y a pas eu l’effet grande braderie annoncé – le monde automobile a assisté à une vraie frénésie d’achat généralisée au sortie du printemps. Fin septembre, en ce qui concerne Peugeot Dijon, nous avions déjà rattrapé nos deux mois d’inactivité en terme de volume d’affaires, ce qui était totalement impensable.
Depuis octobre, l’acte de commerce s’était nettement calmé. Ce reconfinement est un coup d’arrêt mais nous restons positifs, conscients aussi du privilège de pouvoir compter sur un groupe solide (ndlr, Chopard Automobile représente 80 concessions pour 1 milliard de chiffre d’affaires et plus de 2300 collaborateurs) ».
* Sont autorisés le retrait de marchandises, les réparations et livraisons automobiles. Les cycles et motocycles, eux, bénéficient d’une réglementation plus souples, les vendeurs peuvent ouvrir des conditions normales pour mettre à disposition ces moyens de transports considérés essentiels.