Mercedes-Benz Étoile 21 mise beaucoup sur l’humain. Cela est propre au standing de la marque premium et à son nouveau propriétaire, le groupe Chopard. La preuve avec un casting trois étoiles : Mathieu Pernet (directeur commercial), Emmanuel Bon (responsable après-vente) et Alain Chapit (responsable magasin).
Le groupe Chopard n’en finit plus d’explorer de nouvelles routes. En 2020, dans l’intimité des confinements, il reprenait les sites de Besançon, Belfort, Vesoul et Dijon pour porter son réseau à 18 concessions Mercedes-Benz sur l’est de la France. Un parcours « premium » entamé en 2015 avec Troyes, puis mené à la vitesse d’une AMG, jusqu’à devenir premier distributeur national de la marque. Rang que l’entreprise bisontine occupe également avec Peugeot. Le pilotage est sans faute.
D’après une étude Best Workplaces, qui le place régulièrement dans le top 10 français des structures de 1000 à 2500 salariés, 91% des nouveaux collaborateurs s’y sentent bien accueillis. 82% s’estiment fiers d’y évoluer. « Je peux en parler », témoigne Mathieu Pernet, arrivé en mars dernier. Le directeur commercial de 38 ans conçoit son métier autour des mêmes valeurs : « L’humain, car il faut aimer les gens et savoir les recevoir, le sens de l’engagement et l’excellence. » Son job opérationnel est ici, dans une zone d’activités Dijon Sud qu’il connait par cœur pour avoir débuté en BTS à 18 ans dans la concession voisine. Depuis, il n’a jamais quitté ce secteur « qui a beaucoup évolué, dans le bon sens, y compris dans la pratique commerciale et le rapport du client à l’automobile ». Dans la concession dijonnaise, on compte une quarantaine de collaborateurs de toute nature.
Mathieu a exactement 17 personnes sous sa responsabilité directe (Star Expert, commerciaux VO/VN, assistantes commerciales, accueil, spécialiste financement…), en lien avec son directeur multisites Edouard Mion, qui navigue au quotidien entre Dijon et Chalon. « Ici, il existe une culture de la cohésion d’équipe », apprécie l’intéressé. À pareille époque, cette qualité naturelle peut être très utile au business. « La concession semi-ouverte a permis de recevoir le client sur rendez-vous uniquement, de façon encore plus personnalisée. Il avait le sentiment d’avoir la concession pour lui, c’était une expérience éphémère mais très riche d’enseignements, et nous avons bien travaillé. »
Manu, chef d’orchestre
Emmanuel Bon a la même sensation. Il est d’autant plus concerné : au plus fort de la tempête covidienne, l’après-vente fut la seule activité véritablement épargnée dans une concession. Le responsable atelier est lié à la marque depuis 1992. Ce Saône-et-Loirien est arrivé à Dijon le 6 janvier de cette année, dans la foulée de la reprise du groupe Chopard, après avoir évolué à Chalon et Mâcon. Cela ressemble à une évolution de carrière, « car le volume est quatre fois plus important ici avec en moyenne 30 entrées par jour, 11 techniciens, 5 carrossiers, 3 conseillers, une secrétaire après-vente… ». Solidaire, la belle équipe a dû lâcher les chevaux lors de la reprise. « Manu » en convient : « L’effet déconfinement s’est vérifié, nous avons encore peu de répit, mais jamais on ne doit perturber notre ligne de conduite. »
Dans cet équilibre, le besoin de formation est permanent. Il se fait sur place, au contact de techniciens très expérimentés et passionnés par la marque, avec le e-learning, ou dans l’impressionnant Star Center de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines). « Nous avons en permanence un Bac pro et un BTS auprès de nous. J’y suis très attaché, étant moi-même issu de l’apprentissage et ayant connu tous les métiers de l’après-vente. L’enjeu est de former des collaborateurs et surtout de les garder. » Ainsi parlait le chef d’orchestre, conscient qu’il faut en toute circonstance « donner la bonne partition au bon moment, car tout le monde ici connait bien la musique ».
Alain et le trésor quotidien
Dans le genre, Alain Chapit tient du virtuose. On ne soupçonne pas ce qu’un responsable de magasin doit mobiliser en termes de mémoire, de sens de l’organisation et de transmission d’informations. Accessoirement, il faut gérer quelque 1 600 pièces en stock mouvant, entouré de deux collaborateurs, en relation continue avec l’atelier et « Manu ». Alain a 51 ans dont trente-cinq chez Mercedes, passés au même endroit, époque garage Vincent. En ce moment, le garçon doit trouver des solutions d’équilibriste pour palier la pénurie mondiale de matériaux qui trouve son origine loin de nous, en Asie. Il s’en sort bien, aidé par « la rigueur d’évaluation système de nos modèles tous les deux ou trois mois, et la fluidité de mise en réseau, très allemande, qui place à mon sens Mercedes numéro 1 du SAV ». La haute technicité de son métier ne supporte aucune approximation. « Une voiture, c’est un ordinateur. Nous devons appréhender son logiciel et chacune de ses évolutions, donc en connaître les moindres pièces. »
Et de résumer, d’un air pince-sans-rire qui lui est propre : « Au début de ma carrière, un turbocompresseur à géométrie variable, ça n’existait pas ! » Alain s’arrête un moment devant une imposante armoire à tiroirs. « Notre trésor de tous les jours, il est ici », dévoilant en veux-tu en voilà des pièces parfaitement triées, pas plus grandes que le pouce. Une place pour chaque chose, chaque chose a sa place. L’excellence commence ici. Sans elle, sans cette mécanique de précision, comment espérer de nouvelles routes à explorer ?