La marque préférée des Français vient d’adopter un spectaculaire blason. Peugeot Dijon Nord est l’une des premières concessions de l’Hexagone à profiter de cette nouvelle griffe. Son directeur Laurent Charbois analyse la différence.
Commençons par la bonne nouvelle : toutes marques confondues, Peugeot est la préférée des Français, d’après un sondage Posternak-Ifop publié en mars. Elle devance sur la ligne d’arrivée des enseignes qui n’évoluent pas vraiment sur le même circuit : Intermarché et Leclerc. Cela donne matière à réfléchir. « Les sondages valent ce qu’il valent, mais celui-ci dit au moins quelque chose de l’importance accordée à l’automobile, de la perception du patrimoine Peugeot et des progrès effectués », apprécie Laurent Charbois.
Le directeur des deux sites Peugeot Dijon a régulièrement témoigné dans nos colonnes de ce qu’implique la responsabilité d’une concession. Lui et son équipe sortent à peine la tête d’une quadrature du cercle, entre gestion des ressources humaines, production bouleversée à la source et commerce hyperactif. Sur le premier point, le groupe Chopard a « toujours favorisé l’emploi et la formation ». Il en va de sa qualité de premier ambassadeur national de la marque au lion. Ensuite, question fièvre acheteuse, « le besoin de consommer a cédé la place au besoin de vivre, ce qui n’est plus tout à fait la même chose ».
Vive le « flat »
Dijon Nord est l’un des premiers sites pilotes en France à arborer le nouveau blason Peugeot. Cette nouvelle peau adopte les codes premium des grandes sportives. Depuis fin mai, la concession en fait la démonstration. Nouvel emblème, nouveau lettrage, nouveau totem d’accueil. Laurent Charbois est ravi. « J’étais loin de considérer notre image actuelle comme désuète, mais l’évolution est saisissante. » Elle traduit une montée en gamme flagrante. « La marque passe dans une autre dimension, elle devient véritablement statutaire », estime encore le directeur.
Ce lion nouveau est donc plus qu’une évolution graphique. À la rentrée, la nouvelle 308 en adoptera tous les codes. La berline compacte (hybride ou thermique) disposera ainsi d’une technologie dite « flat » (plat en anglais), où les capteurs d’aide à la conduite seront dissimulés avantageusement juste derrière ce blason. Qu’elle semble loin, l’année 83 et la sortie de la 205, événement spontanément évoqué par le directeur. « Elle était en rupture avec son époque, dans son gabarit et le travail de ses courbes. On la jugeait presque trop moderne, mais elle a sauvé la marque. » Les temps changent. Peugeot ose encore plus, bien dans sa peau de généraliste premium. Cette attitude coïncide clairement avec l’arrivée en 2014 du PDG Carlos Tavares, à la tête de PSA puis de la nouvelle fusion Stellantis. « Dans cette marguerite de 14 marques, il faut coexister, glisse Laurent Charbois. Peugeot a toujours une histoire à raconter et le contexte est franchement motivant. »
La transition énergétique est au sommet des priorités. Ce changement de cap est inévitable. L’électrique n’est plus la seule voie explorée. En fin d’année, la griffe française sortira par exemple son Peugeot e-Expert Hydrogen. Cette proposition séduit déjà l’usager professionnel soucieux de trouver des solutions de mobilité vertueuse. Pendant que le particulier, lui, a déjà jeté son dévolu sur d’autres modèles, nouvelle 208 en tête. « Elle touche particulièrement une nouvelle clientèle, jeune, féminine, que nous ne connaissions pas vraiment auparavant », s’étonne encore le dirigeant. Le monde de l’automobile se réinvente. « Cette remise en question totale est passionnante, il existe des opportunités à saisir, il faut être audacieux. » La nouvelle identité du lion est donc une première étape visible dans cette savane mouvante. La route est encore longue. Pas besoin de sondage pour le ressentir.