Il est arrivé au tout début de l’année 2020, dans les conditions fragiles que chacun peut imaginer. Le directeur des concessions Mercedes-Benz Dijon-Chalon a pourtant le sentiment de voyager en première classe, toujours avec l’humain comme obsession. Tel est Édouard Mion. Portrait.
À chaque fois que les yeux se posent sur un modèle, on en fait le constat (au risque de vous apprendre quelque chose) : Mercedes, c’est la classe. Une concession « étoilée » est donc un beau petit navire, mais qu’il faut faire avancer dans des eaux parfois mouvementées. « Le métier a dû faire son autocritique, c’est vrai. J’ai revu les photos de nos soirées de lancement : 300 personnes dans le hall, ça paraît irréel. C’était dur pendant deux ans, mais on a fait les choses autrement », positive le capitaine, dans un style entre sens des responsabilités et décontraction qui le caractérise. Cette attitude colle bien aux standards de la marque et du groupe Chopard.
Metteur en musique
Édouard Mion a débuté à Villefranche-sur-Saône jusqu’à devenir directeur de Peugeot Nomblot à Mâcon, avant d’intégrer le groupe Chopard avec les sites Mercedes de Mâcon et Chalon. La route de la cinquantaine entamée, il s’est dit qu’il serait intéressant de rencontrer des nouvelles têtes. « N’oublions pas que c’est un métier de commerce et j’aime le contact, l’humain. » Avec ce nouveau challenge, il a été servi. « Je suis arrivé début 2020, pile au bon moment », ironise-t-il. Le PDG Erik Chopard lui avait présenté « un projet séduisant, avec une stratégie de pôles très ambitieuse ». Pari tenu : dans l’intimité des confinements, le groupe Chopard reprenait les sites de Besançon, Belfort, Vesoul et enfin Dijon pour porter son réseau à 18 concessions Mercedes-Benz sur l’est de la France. Un parcours « premium » entamé en 2015 avec Troyes, puis mené à la vitesse d’une AMG, jusqu’à devenir un des premiers distributeurs nationaux de la marque. Vroummm !
Aujourd’hui, le directeur évolue au contact de 50 collaborateurs sous sa responsabilité, dont une trentaine à Chalon, où il se rend une à deux fois par semaine. Rythme de croisière : plus de 600 véhicules neufs à l’année sur les deux sites. « J’aime ce rôle transversal de metteur en musique, qui s’appuie nécessairement sur la qualité et la complementarité de nos équipes », affirme l’intéressé, par ailleurs en relation directe avec Michaël Bruyche, le patron de la marque chez Chopard. Côté perso, Édouard a profité de son exode saône-et-loirien pour trouver une jolie maison à rafraîchir dans les Hautes-Côtes, au paradis des fruits rouges. « On est bien ici », sourit ce garçon au destin atypique, né d’un papa auxerrois et d’une maman belge, capable de vous raconter quelques anecdotes de sa prime jeunesse passée… au Pérou.
Client fidèle
Les clients aiment cette approche. Car on le sent bien, pour la voiture comme d’autres choses, l’acte d’achat a changé de paradigme. « On est plûtot dans une stratégie d’anticipation, avec des précommandes à un an, aussi liées aux réalités des usines. » Surtout pour les habitués de la marque, « que l’on peut qualifier de très bons clients, bienveillants, qui sortent de la caricature que l’on peut en faire ». Mathieu Pernet, son directeur commercial dijonnais, confirme : « Même si nous sommes heureusement passés à autre chose depuis, la concession semi-ouverte a permis de recevoir sur rendez-vous uniquement, de façon encore plus personnalisée. Le client avait le sentiment d’avoir la concession pour lui, c’était une expérience très riche d’enseignements. »
L’amateur d’allemandes est du genre fidèle. 80 % des heureux propriétaires d’une Classe E rempilent avec le modèle suivant. Parfois en faisant le choix d’autres motorisations, car l’époque veut cela. Avec son label EQ, Mercedes-Benz a sérieusement investi dans une gamme 100 % électrique, qui touche beaucoup la clientèle professionnelle. Le constructeur s’est aussi essayé à l’hydrogène et attend que le marché, il est vrai, devienne un peu plus mature. Mais côté technologie, on a un train d’avance, assure Edouard. « Après tout, la première voiture de l’histoire était une « Mercedes » en 1886. » C’est vrai. Carl Benz travaille sur un moteur deux temps et dépose le brevet d’un véhicule motorisé trois roues. Bref, la première auto au monde. On s’y verrait, non ? « Je suis plutôt berline tout confort, plaisante le maître des lieux. La classe E reste un modèle du genre. Quand on montre dedans, on voit la vie différemment ! » En première classe, assurément.
Mercedes-Benz Dijon – 4 rue Paul Langevin, 21300 Chenôve. 03 80 59 64 64
Article à retrouver dans le DBM n°91