Septuple champion de France de la Montagne, le pilote mâconnais Nicolas Schatz entretient une relation privilégiée avec l’anneau dijonnais. Portant sa casquette de compétiteur ou de coach en pilotage, il nous dit pourquoi il apprécie tant cette piste à fortes sensations ajoutées.
Quel a été votre premier contact avec Dijon-Prenois ?
Tout jeune, je suis venu ici à de nombreuses reprises en tant que simple spectateur. Je suis malheureusement trop jeune pour avoir connu les Grands Prix de F1 avec l’ambiance de folie qui régnait autour de la piste, le public entassé debout sur les gradins, mais j’ai assisté à de belles courses de GT comme la Porsche Cup ou les 6 Heures de Dijon, qui ont confirmé mon envie de piloter. Il faut dire que Dijon-Prenois offre au public des points de vue spectaculaires, à la fois proches de la course et bien sécurisés, là où la plupart des circuits n’ont plus que des grandes tribunes posées loin de la piste.
Vous avez aussi de nombreux souvenirs de pilote ici…
Un temps, j’ai été moniteur de baptêmes en Formule 1 à Prenois, ce qui m’a permis de me familiariser avec le tracé du circuit. Et puis, en compétition, ce circuit m’a beaucoup souri. J’y ai gagné pas mal de courses, dont une manche du Championnat de France FFSA GT4 en 2018 avec Alain Gaunot sur une Ginetta G55, certainement une des plus belles victoires de ma carrière. Il s’agissait de la première course de notre équipe Schatz-Lestienne Racing dans cette catégorie, contre des écuries confirmées. À la grande surprise de tous, nous avons gagné au finish, après avoir pris la tête de course dans le tout dernier virage. Ce beau souvenir a définitivement scellé la relation affective qui me lie au circuit.
En tant qu’ex-champion de courses de côte, en quoi appréciez-vous le circuit Dijon-Prenois ?
J’aime particulièrement son tracé car, excepté le virage de la Parabolique, très technique d’ailleurs, on y roule toujours à très haute vitesse, avec des virages larges et du relief, notamment dans la fameuse courbe de Pouas qui précède la grande ligne droite. Lancé à plus de 200 km/h sur un prototype de 600 kg, avec le ciel pour seul horizon dans certains passages en aveugle, plaqué au sol par la charge aérodynanique, je peux vous assurer que les sensations de vitesse et de plaisir sont très fortes. La plupart des circuits modernes sont plats et n’offrent pas ce type de ressenti que les pilotes viennent chercher ici.
Et en tant que professionnel organisant des baptêmes et stages de pilotage ?
Notre objectif est avant tout de donner du plaisir à nos clients sur la piste. Faire des heureux, c’est notre métier sur différents circuits. Mais ici, les plus-values sont nombreuses. Au niveau des infrastructures déjà, la direction du circuit a choisi de mettre la barre haut en faisant de gros travaux ces dernières années. La nouvelle tour de contrôle, reliée à des panneaux lumineux en bord de piste, a par exemple considérablement amélioré la sécurité des pilotes. Et les nouvelles installations sont très qualitatives, avec des box bien équipés, un immense parking et un nouveau restaurant. Au niveau de l’environnement ensuite, le circuit bénéficie de sa situation géographique centrale entre Paris, Lyon et la Suisse. Et de sa proximité avec Dijon et la Côte, son patrimoine, ses vins, son art de vivre… Cela permet de donner une autre dimension aux séances de pilotage que nous proposons à nos clients. Ils viennent d’ailleurs de plus en plus en famille et en profitent pour faire du tourisme à côté. Pendant que monsieur est sur le circuit, madame peut découvrir la région…