La nouvelle agence métropolitaine vient d’être inaugurée jeudi 12 mai. Avec Jean-Philippe Girard a sa tête et une quinzaine d’entrepreneurs dans son bureau exécutif, cette nouvelle arme économique se veut hautement fédératrice.
Jean-Philippe Girard, président de Dijon Bourgogne Invest, au côté du maire et président de la métropole François Rebsamen, jeudi 12 mai à la Cité de la gastronomie. © Arnaud Morel
De mémoire de coureur de raout, on avait rarement vu autant d’acteurs économiques dijonnais et bourguignons réunis en un même lieu, la toute neuve Cité de la gastronomie. S’ils sont venus et sont tous là, c’est pour assister à la naissance de Dijon Bourgogne Invest, l’agence de développement économique de la métropole dijonnaise. Cette naissance est, en elle-même, un petit événement : ses deux parents sont le maire et président de la métropole, François Rebsamen, et Jean-Philippe Girard, ancien PDG d’Eurogerm, qui en assure la présidence (lire notre interview). Ces deux-là n’étaient pourtant guère enclins au rapprochement dans l’histoire. Le miracle de leur union tient à la bannière présidentielle, sous laquelle tous deux se sont rangés, et surtout à un certain alignement de vues quant aux enjeux du développement économique de la métropole.
Dijon Bourgogne Invest et l’union sacrée
La nouvelle venue appelle justement à une forme d’union sacrée, jugée par les deux protagonistes comme essentielle à la réussite du projet. « Vous êtes tous recrutés », lance Jean-Philippe Girard à la salle. « Notre agence ne fonctionnera que si vous en devenez tous les acteurs, en mobilisant votre carnet d’adresses, en étant nos oreilles et notre voix quand vous entendez parler de projets d’implantations d’entreprise, ou quand vous identifiez des besoins parmi vos relations. »
L’agence peaufine son plan d’action, après avoir « pris le temps d’appréhender toutes les dimensions de la métropole, économiques, mais aussi politiques », glisse son président. Elle n’a pas encore de directeur connu. « Je l’ai recruté, mais je ne peux pas vous donner son nom. Je peux juste vous dire que c’est quelqu’un qui vient d’une très belle métropole et qui est porté sur l’international », annonce-t-il.
15 chefs d’entreprises et trois élus au bureau exécutif
Pour consolider son assise entrepreneuriale, Dijon Bourgogne Invest adopte une gouvernance toute particulière, avec un bureau exécutif composé de 15 chefs d’entreprises dijonnais, et de 3 élus. Si l’entreprise domine le paysage, l’agence s’installe pourtant au plus près des services métropolitains, dans les locaux de Dijon Métropole. « J’y ai été très bien accueilli », assure Jean-Philippe Girard. François Rebsamen entend insister sur la nature unique de l’agence, qui se différencie des autres acteurs de même sorte sur le territoire, par le fait justement d’être adossée à la seule métropole de la région.
Et c’est bien sûr les atouts de la capitale régionale, son art de vivre, son niveau d’équipement et son accessibilité que Dijon Bourgogne Invest compte mettre en avant pour attirer de nouvelles entreprises. « L’heure n’est plus aux grandes métropoles mais aux villes de taille moyenne, où il fait bon vivre », assure François Rebsamen. « Nous avons besoin de nous renforcer, notamment dans nos filières d’excellence que sont la santé, le numérique, l’agro-alimentaire et le tourisme », poursuit-il.
Jean-Philippe Porcherot (PDG d’Atol-CD), Emmanuel Vey (DG Crédit Agricole Champagne-Bourgogne) et Stephan Bourcieu (DG de BSB) étaient notamment présents pour exposer les grandes lignes de Dijon Bourgogne Invest. © Arnaud Morel
AG et petits déj’
Bourgogne Invest s’appuie, pour travailler ces secteurs particuliers, sur son bureau exécutif : la santé avec Philippe Guerit (Protéor), le numérique avec Jean-Philippe Porcherot (Atol-CD), l’agriculture-alimentation avec Catherine Petitjean (Mulot & Petitjean) et Jean-Philippe Girard (ex-Eurogerm), l’éco-construction et énergie avec Thierry Bièvre (Elithis), pour l’innovation et les start-ups avec Stephan Bourcieu (BSB) et Emmanuel Vey (Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne).
Bourgogne Invest compte non seulement prospecter pour installer des entreprises nouvelles, mais aussi travailler à consolider les entreprises déjà installées, notamment en leur proposant une sorte de conciergerie pour venir exposer (et régler) d’éventuels problèmes de ressources humaines. Outre son bureau exécutif, l’agence réunira son assemblée générale deux fois dans l’année, et organisera rapidement des petits-déjeuners thématiques avec des acteurs du monde économique, des décideurs politiques et la presse.