La transformation du pôle alimentaire de l’École des Métiers Dijon Métropole constitue un acte fort. À mi-chemin des travaux, le 18 novembre prochain, on procédera à la dite « cérémonie du sapin ». Un rite que la directrice de l’établissement Christine Fréquelin connaît bien…
Christine Fréquelin, ici avec les plans du futur pôle restauration, passera la main en fin d’année. Non sans avoir organisé une cérémonie du sapin qui lui tient à cœur. ©D.R.
Le feuilleton de la métamorphose de feu le CFA La Noue n’a pas encore livré ses meilleurs épisodes. La présence de grues sur la désormais École des Métiers Dijon Métropole le suggère. Cette nouvelle tranche de travaux concerne le pôle alimentaire dans sa globalité, avec un copieux budget de 15 millions d’euros d’investissements à la clé.
Le secteur CHR et les métiers de bouche représentent ici la moitié des apprentis, soit plus de 500 matelots à bord d’un gros bateau pédagogique qui n’a jamais eu autant de sens depuis que Dijon réveille sa conscience gastronomique autour de sa « Cité ». Les planètes gourmandes sont alignées et le chantier en cours va donner de la perspective à la formation, au sein d’une filière qui traverse certaines zones de turbulences. Pour attirer les jeunes, il faut aussi un bel outil. Et là, à n’en pas douter, ils seront gâtés.
Livraison de la première tranche fin 2023
Le pôle alimentaire est un menu à lui tout seul. Il englobe restaurant et cuisine pédagogique, brasserie, espace de restauration collective (Sodexo), charcuterie-boucherie, chocolaterie, pâtisserie-glacerie et fournil. Avec tout ça, on ne mourra pas de faim. À condition, bien entendu, que tout soit opérationnel dans les temps et selon le cahier des charges d’un programme de réhabilitation et d’extension qui veut donner de l’air et des nouvelles technologies à l’apprentissage.
Xavier Mirepoix, tout nouveau président de l’École des Métiers, a dès le début de son mandat exprimé sa volonté de nommer un(e) vice-président(e) en charge du pôle alimentaire. C’est dire toute l’importance accordée à ce grand défi, qui enrichira l’environnement historique des apprentis d’une salle de dégustation, d’un renouvellement complet des équipements, de nouveaux fours, de systèmes vidéo, d’un soin particulier apporté aux ambiances intérieures et même, car il n’y a pas plus important que le pain, d’une nouvelle chambre de pousse pour les boulangers.
La livraison de la première tranche (laboratoires et métiers de bouche) est prévue fin 2023. Alors, il faut vaincre le signe indien. Le secteur du bâtiment a une pratique bien particulière pour ça : la cérémonie du sapin. Ce rituel est signe de prudence. Selon la tradition, on hisse un sapin sur le faîte du toit, pour montrer que la structure (le « gros œuvre ») est posée. Cela ne laisse pas indifférente la directrice de l’École des Métiers Dijon Métropole. Dans une précédente vie, Christine Fréquelin fut en effet la première femme enseignante chez les Compagnons du devoir…
Cérémonie du sapin
Cette cérémonie du sapin aura lieu le 18 novembre prochain. On y attend des VIP mais aussi les acteurs d’une filière en quête de visibilité, qui voient justement dans ce dossier engagé sous la direction d’Alain Tomczak, aujourd’hui retraité, des raisons de croire au renouveau de l’apprentissage. Il faudra aussi donner un nom à ce pôle rénové. Le choix est soumis à l’appréciation du personnel. On a comme une petite idée de ce qu’il en sortira.
Christine Fréquelin termine sa carrière à la fin de cette année. Il lui restera à transmettre un autre dossier sensible que Xavier Mirepoix portera et le vice-président ou la vice-présidente qu’il nommera porteront avec conviction : l’extension du pôle automobile. La route est encore longue pour l’École des Métiers. Plus belle en sera l’arrivée.