Le troisième week-end de novembre est toujours aussi fort en symbolique dans la capitale des bourgognes. Alors que la 162e Vente des vins des Hospices prévoit un millésime généreux sur tous les plans, sous la présidence de Benoit Magimel et Flavie Flament, le semi-marathon court toujours après sa vocation solidaire. Bienvenue à La Charité-sur-Beaune.
L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. Difficile de ne pas cautionner cette vision peu romantique du monde, à une époque où les opérations de solidarité et de charité se multiplient. La Vente des vins des Hospices de Beaune est vue de plein de façons différentes. Les enchères peuvent même donner le tournis à la majorité des gens. Cela vaut aussi bien pour nos vins, qui grimpent et grimpent encore, que pour nos joueurs de foot, qui gagnent et gagnent encore.
Pour la majorité d’entre nous, un sou reste cependant un sou, et les fins de mois sont difficiles. Ces centaines de milliers d’euros qui défilent au rythme du marteau, un dimanche de novembre, ont de quoi perturber nos instincts de gestionnaire en bon père de famille.
Cet argent qui coule à flot, coule-t-il aussi à bon escient ? Ce numéro apporte des éléments de réponse intéressants. Il évoque différentes facettes de la solidarité. Le cœur et l’argent s’y montrent bons amants quand leur union est bénie par la déraison. Il faut être fou, en effet, ou pour le moins inconscient, pour lever le bras dans le but de s’offrir un objet précieux à un prix jugé indécent par le commun des mortels.
C’est pourtant ce geste extrême qu’encouragera sans doute, avec sa propre folie d’acteur, l’excellent Benoit Magimel, président de la vente cette année au côté de la non moins cathodique Flavie Flament. Car il permettra à des enfants atteints d’un cancer de mieux se soigner, de mieux supporter l’injustice qui s’abat sur eux. Et là, on dit quoi ?