Bien que divisés en deux associations, le basket et le handball se réunissent dans la famille JDA autour des valeurs communes d’inclusion sociale.
Depuis leur arrivée à la tête de la JDA Dijon en 2015, Thierry Degorce et Nathalie Voisin n’ont jamais dévié de leur plan de jeu : « Devenir un club omnisports mixte à dimension européenne. » Ces ambitions se sont d’abord traduites par l’intégration du handball féminin au groupe en 2018. « On a tout entendu : du basket avec du hand, ça n’ira jamais ensemble. Une équipe masculine avec une féminine non plus », confiait la directrice générale du groupe lors de la présentation officielle des équipes professionnelles en septembre 2021.
Par ce biais, la JDA a non seulement renforcé son implantation dans le milieu du sport professionnel, mais elle a aussi vu grandir son tissu associatif. Bien qu’indépendantes l’une de l’autre, les deux associations – JDA Dijon Bourgogne pour le basket et JDA Dijon Handball – se retrouvent autour des nobles valeurs de l’inclusion par le sport. « Le développement de nos sections handisport et basket santé se fait en lien avec la famille JDA de façon harmonisée, sans qu’il n’y ait de lien structurel entre les deux associations », assure Valérie Grosjean, présidente de l’association JDA Dijon Bourgogne.
Dans la famille JDA Dijon, je demande le basket
Créée en 2000, la section basket fauteuil s’est démocratisée dans le pays et occupe aujourd’hui une place centrale dans le projet de l’association dijonnaise. « Après mon élection en janvier 2021, nous avons profité de la première assemblée générale pour intégrer dans les statuts de l’association toutes les activités de la JDA telles que le basket santé et le basket fauteuil. » Ce qui concerne 40 licenciés pour le basket fauteuil, avec une équipe fanion qui bataille en Nationale 1 et une seconde en Nationale 3. Depuis le début de son mandat, la présidente poursuit le travail engagé de son prédécesseur sur le basket santé. « C’est une pratique mixte et intergénérationnelle permettant de débuter, maintenir ou reprendre une activité physique collective et ludique. Pas de compétition, pas de contact, l’intérêt de la démarche est préventif et curatif », explique Valérie Grosjean qui réfléchit à mettre en place une section sport adapté, comme ses compères du hand.
Handball adapté
« Le sport est un révélateur aussi bien symbolique que sociologique de l’importance de la personne handicapée dans notre société », assure Hakim Djemali, référent de la section handicap sport adapté au sein de l’association JDA Dijon Handball. La création il y a un an de cette section n’a pas laissé insensible le travailleur social. Encadrés par Léo Bernard, une trentaine de personnes atteintes de handicap mental et/ou psychique s’entrainent toutes les semaines et participent à des tournois régionaux et nationaux certains week-ends. Mais l’inclusion sociale ne se résume pas à une pratique sportive, et le jeune éducateur de 23 ans l’a très bien compris. « Ce projet dépasse le sport, il a une dimension sociale par-dessus tout. On n’a pas créé cette section pour qu’ils soient dans leur coin, entre eux. Ils sont pleinement intégrés dans la vie du club, certains joueurs sont même devenus bénévoles. C’est ça l’inclusion ! »