Enzo Rossi, 20 ans, est apprenti à l’École des Métiers Dijon Métropole de Longvic. Dimanche 26 février, il participera au Concours des Jeunes Bouchers au Salon de l’Agriculture à Paris.
Dimanche, au cœur du Salon International de l’Agriculture à Paris, le jeune homme sera en lice pour le Concours des Jeunes Bouchers 2023. Dix-huit candidats au départ, dont deux apprentis bouchers en brevet professionnel à l’Ecole des Métiers de Dijon Métropole et deux du CFA de Mercurey. À Longvic, c’est Sylvain qui veille sur Enzo Rossi et son copain Mathieu Muller. Leur professeur n’a pas manqué de leur inculquer l’esprit de compétition : « Je vous le dis tout de suite, j’y vais pour gagner », sourit Enzo.
La voie royale de l’apprentissage
Le jeune homme a grandi à Avot, dans le Nord de la Côte-d’Or. Il a arpenté les boucheries du coin dans les basques de ses parents. Le véritable déclic, il l’a lors de son stage d’observation de 3e. « J’ai tout de suite été captivé par les gestes du boucher. J’aime aussi la proximité avec le client. J’ai grandi à la campagne. La boucherie est un commerce essentiel, au plus près des habitants. Ce contact m’attire aussi. » Pour devenir boucher, Enzo devra emprunter la voie royale de l’apprentissage. À seulement 20 ans, le jeune homme est titulaire d’un CAP charcutier, avec une mention complémentaire traiteur. Aujourd’hui, il suit un brevet professionnel de boucherie à l’École des Métiers. « Nous sommes six à suivre cette formation à Longvic. Ça reste des petites classes, mais j’ai le sentiment que les jeunes hésitent moins à venir vers ces métiers. Je me rends compte au fur et à mesure de mes études qu’il y a de plus en plus de monde, ça fait plaisir. »
Trois épreuves
Dimanche, le concours se déroulera en trois épreuves, dont l’immuable travail sur la côte de bœuf qui scellera la journée. Le jury, composé de professionnels des métiers de la viande et d’un Mof Boucher, évaluera la finesse et la tenue des pièces de viande travaillées, la présentation finale des plateaux, et même la propreté des postes de travail et des tabliers. Enzo reconnaît une certaine appréhension, mais « ça va le faire, je suis bien accompagné ! » Quoi qu’il advienne, Enzo, Mathieu et leurs concurrents auront vécu une expérience enrichissante auprès de professionnels de la filière. À eux de leur prouver que les métiers de bouche ont un avenir et des jeunes pour faire perdurer ce savoir-faire (on n’en doute pas).
L’École des Métiers Dijon Métropole organise des journées portes-ouvertes, samedi 4 mars de 9h à 16h.