« Hep sommelier ! » est de retour sur DijonBeaune.fr. Régulièrement, des sommeliers de la région vous donneront leurs trucs et astuces sur le vin. Cette semaine, on vous explique comment faire en sorte que votre verre de rosé reste toujours frais. Christophe Menozzi, notre chroniqueur franc-comtois, vous donne ses petites astuces de sommelier…
Par Christophe Menozzi
Parlons été, parlons rosé ! Que vous soyiez en pique-nique, sur la plage, au camping, en terrasse ou au restaurant, les vins rosés demande beaucoup d’attention. Plus de 60% des rosés sont consommés entre le début du printemps et début septembre. Il fait chaud, il fait beau et c’est les vacances… mais le rosé vous demandera quelques précautions ou astuces pour vous régaler.
+1°C toutes les 5 minutes !
L’ennemi du vin, c’est la température. Il doit être servi en général à une température de service de 7 à 8°C. Il faut savoir que, dans votre verren le vin prend 1°C toutes les 5 minutes. Pour éviter de verser des glaçons dans votre rosé (c’est pêché !), pensez à suivre ces précieux conseils :
- ➡️ Évitez de mettre vos verres en terrasse trop longtemps avant de passer à table. Le verre va absorber la chaleur ambiante. Au moment du service : premier choc thermique !
- ➡️ Le rosé mérite un vrai verre à vin, sans être dans les marques, mais avec du volume. Évitez de prendre le verre type Inao qui n’apporte aucun intérêt gustatif.
- ➡️ Demandez à déguster la bouteille avant de la servir pour le repas, même si vous êtes à l’apéritif. Car si vous avez un souci de bouchon, cela sera trop tard, la nouvelle bouteille risque alors de ne pas être assez fraiche pour débuter. Si le rosé est apprêté d’un bouchon à vis ou au verre, il n’y a aucun risque qu’il soit bouchonné. Soyez tranquille !
- ➡️ Mettre la bouteille dans un sceau avec de l’eau et de la glace. Immergez bien la bouteille jusqu’en haut du col, sinon le premier verre sera chaud pour le premier convive.
- ➡️ Si vous faites tout le repas avec la bouteille de rosé, demandez que l’on vous serve peu mais plus souvent. Parfois, le service est un peu débordé et pour ne pas revenir vous servir en plusieurs fois, le premier verre sera rempli de manière conséquente. Dans ce cas, le vin va se réchauffer et cela devient vite désagréable.
➡️ Durant sa carrière de sommelier, Christophe Menozzi a obtenu plusieurs distinctions : meilleur sommelier de Franche-Comté, meilleur sommelier par Gault & Millau, meilleur sommelier de Suisse, Maître Sommelier de France…
Le saviez-vous ? version rosé
🇫🇷 La Provence est la première région de France à produire du rosé, soit 40% de la production nationale. D’ailleurs, 90% de la production viticole provençale est dédiée à cette couleur.
😱 En 30 ans, le vin rosé a pris une telle envergure qu’il est désormais autant consommé que le blanc et le rouge en France.
💪 Toutes les régions surfent sur la vague et souhaitent produire leur rosé. De mémoire, il y a 30 ou 40 ans, ils étaient synonymes de souvenirs d’apéro. C’était la carte postale avec le rosé de comptoir et le rosé de camping. Tout cela a bien changé aujourd’hui. Certains d’entre eux entrent parviennent même à se faire une place dans la famille des grands vins.
🌟 Les Français ne sont pas les seuls à se passionner pour la Provence et sa douceur de vivre, son climat, son soleil, sa cuisine et sa grande bleue. De nombreux domaines ont été plébiscités par des stars comme John Malkovich, Ridley Scott, Georges Lucas, Bon Jovi ou encore Brad Pitt, tous propriétaires de domaines viticoles et producteurs de leur propre rosé. Depuis peu, une ancienne gloire du rugby devenu vigneron produit un rosé qui se vend à 200 euros la bouteille. Une somme complètement dérisoire. Là, il faut m’expliquer !
💸 Parlons budget ! Avec le rosé, chacun pourra trouver chaussure à son pied avec une entrée de gamme aux alentours de 6,5 à 9,5 euros (évitez le cubi à 2 euros le litre, il gratte !). Les rosés classiques se situent entre 10 et 17 euros, les cuvées signatures de 18 à 25 euros et les cuvées prestiges à partir de 26 euros.