Chaque année, ils sont plus de 1300 à choisir la voie de l’alternance à l’École des Métiers Dijon Métropole. Sept filières d’excellence sont à leur disposition. Ces apprenants ont au moins dix bonnes raisons d’en faire ainsi. Passage en revue avec la directrice Séverine Delidais.
1. Pour avoir un métier, tout simplement
Se former en entreprise et toucher son premier salaire, c’est le début des responsabilités. « L’alternance a le vent en poupe et, avec plus de 92 % de taux d’insertion, l’ascenseur social n’est pas en panne à l’École des Métiers Dijon Métropole », confirme sa directrice. L’offre est large, du CAP à la licence. Elle concerne sept filières : métiers de bouche, hôtellerie-restauration, automobile/cycle, vente, fleuristerie, coiffure, optique. Le taux de réussite dépasse les 80 %. Certains diplômes de carrosserie, boulangerie et charcuterie revendiquent même carton plein cette année. Ce qui fait dire à Séverine Delidais qu’il faut maintenant « aller plus loin dans l’excellence, avec l’ouverture programmée d’une EDM Sup’ pour développer l’enseignement post-bac et l’ouverture de nouveaux diplômes du BAC + 2 au BAC +5 ». 1300 apprenants par an, cela veut aussi dire environ 1200 entreprises partenaires, « de l’artisan aux groupes nationaux ». En clair, l’embauche est au bout de la route.
2. Pour le cadre de vie
L’EDM s’organise autour d’un campus de 4 hectares à Longvic. Ces dernières années, tout est pensé pour s’y sentir bien. Espaces verts, food-truck sur la pelouse avec terrasse, lieux de convivialité, points de restauration, équipements sportifs neufs, animations en soirée. « La vie d’un campus doit être source de plaisir et de fierté. On peut même y vivre : nous avons 49 studettes équipées destinées à un public majeur et 134 lits dans un internat disposant d’un beau foyer avec tout ce qu’il faut. Deux maîtres d’internat sont sur place et deux gardiens se chargent de la sécurité, ce qui offre un cadre rassurant pour les jeunes et les parents. »
3. Pour les formateurs
Ils constituent le socle de l’école et ont une grande expérience. Les formateurs sont naturellement très attachés à l’acte de transmission. Signe qui ne trompe pas : beaucoup d’entre eux sont d’anciens apprentis. C’est le cas en carrosserie, en boulangerie, en coiffure. « À la rentrée, les formateurs réaliseront des périodes en immersion dans les entreprises pour échanger avec les professionnels et actualiser leurs connaissances dans leurs domaines d’expertise. »
4. Pour les équipements
D’importants investissements ont été consacrés à l’outil pédagogique. Le nouveau pôle restauration et sommellerie (voir photo ci-dessous), « notre cadeau de Noël », en sera bientôt l’illustration. Brasserie pédagogique de 60 couverts, rotonde baignée de soleil, nouveau mobilier, nouvelle vaisselle, bar à vins… Les quelques 550 apprentis concernés par les métiers de bouche et l’hôtellerie/restauration vont se faire plaisir. « Ce nouvel outil nous pousse à réfléchir à une carte de formation autour de la connaissance du vin », analyse Séverine Delidais. Bon à savoir. Bientôt, aussi, sortira de terre un « pôle d’excellence de mobilité » englobant la partie mécanique, peinture et carrosserie. S’y grefferont la réparation de cycles, un showroom et un magasin pédagogique pour le secteur vente. Un Fablab permettra même de créer des pièces sur-mesure sur place, « dans une logique de numérisation croissante ».
5. Pour se confronter aux meilleurs
L’excellence n’est pas un mot pour faire joli. Elle se vérifie en conditions réelles. L’EDM présente régulièrement des jeunes motivés à des concours et les accompagne dans leur quête. Fanny Genetier, fleuriste en première année de CAP et alternante à Lyon, vient d’être sacrée Meilleure Apprentie de France départementale. Le cuisinier Valentin Lavisse a lui aussi bénéficié de ce « rab » pour être Champion du monde de l’œuf en meurette, au château du Clos de Vougeot, en octobre dernier, sous le regard de son maître d’apprentissage Philippe Augé (Hostellerie de Levernois). Prochaine échéance pour l’école dijonnaise : WorldSkills, plus grand concours des métiers au monde, 8000 candidats dans toute la France au départ pour 800 champions régionaux qui s’affronteront mi-septembre à Lyon. Paul Vuillot, major de sa promo en BTS hôtellerie/restauration, alternant dans une petite brasserie lyonnaise (Paul Bocuse !), sera sur la ligne de départ, couvé par sa coach principale Audrey Arnal. Trois formateurs s’occupent de son « cas » entre techniques professionnelles, anglais, préparation physique, gestion du stress… Paul vous servira peut-être, décoré du titre suprême, lors du Brunch des Halles le 17 septembre.
6. Pour changer de vie
L’EDM accompagne aussi les reconversions professionnelles. Chaque situation est différente, chaque parcours de vie mérite une attention particulière, « avec des modules adaptés selon les équivalences, afin de laisser plus de temps en entreprise. » De quoi passer son CAP pâtissier en un an, par exemple. Caroline Bousquet-Bavioul, 34 ans, titulaire d’un master en management et d’un diplôme universitaire dans le vin, a ainsi entrepris une honorable reconversion dans le secteur de la restauration. Sur l’année 2022/2023, elle s’est formée au service en restauration au sein de l’EDM, avec la nécessaire étape « stage » dans le bel établissement La Grapillotte à Ahuy. De quoi ouvrir ensuite, avec son époux Julien, son propre restaurant dans le village de Corbigny, entre le vert du Morvan et le bleu du canal du Nivernais.
7. Pour voir du pays
L’alternance à l’étranger est possible et même encouragée. Des aides existent pour cela, en lien avec Erasmus+ Bourgogne Franche-Comté. Demandez à Cyrielle, embauchée à Oslo dans la pâtisserie du chocolatier Pascal Dupuy après six mois de stage. Marie, elle, est partie en Belgique chez un chocolatier. « Nous venons par ailleurs d’accueillir une quinzaine d’Italiens en cuisine et service, pour leur faire découvrir l’art de vivre et de recevoir en Bourgogne ; ils passeront 4 semaines dans des établissements de la métropole. » Début 2024, les coiffeurs et coiffeuses iront en Allemagne, chez les jumeaux de Rhénanie-Palatinat. Michaël Fumex, référent mobilité au sein de l’École des Métiers, veille sur tous ces voyageurs. D’autres échanges sont à prévoir : outre-Mer, où les métiers de bouche et du tourisme sont très demandés, l’Afrique et en particulier le Bénin où les contacts avec la CCI locale ont été établis… Bref, c’est promis, vous verrez du pays !
8. Pour y passer son permis
L’EDM veille à l’autonomie de ses protégés. « Nous accueillons beaucoup de jeunes entre 15 et 18 ans, c’est l’âge où l’on commence à s’intéresser au permis. » Sur ce coup, l’État, via la Région BFC, finance à hauteur de 500 euros un pack complet (code + 20h de conduite + permis). Les entreprises accueillant des jeunes alternants voient d’un bon œil cet capacité de mobilité. « Nous suivons de près ce sujet, d’autant que le passage à 17 ans de l’âge minimum est d’actualité. » Depuis 2022, plus de 150 apprenants ont bénéficié de ce coup de pouce. Ils s’en souviendront toute leur vie.
9. Parce qu’ils l’ont fait !
Depuis le 12 janvier 1976 et la création de ce qu’on appellait encore le CFA La Noue, on estime à plus de 30 000 le nombre de diplômés. Toutes générations confondues, les exemples de réussite ne manquent pas : Isabelle Minini et son titre de MOF fleuristerie en 1997, les chefs étoilés Guillaume Royer (MOF lui aussi) et Angelo Ferrigno, Alexandre Carbillet et ses pâtisseries, Julien Chauvenet et ses burgers Foodies, Lino Freitas, parti d’un CAP mécanicien pour devenir le patron de son propre garage Renault à Quetigny… L’EDM accrochera prochainement au mur de son accueil tous ces parcours inspirants, façon Hall of Fame. « On appellera cela le Mur des talents ! » Riche idée.
10. Parce que l’École des Métiers innove
Ne pas rester sur ses acquis ! Ce qu’elle enseigne à ses apprenants, l’EDM se l’applique à elle-même. La montée en gamme de l’établissement suit un plan bien précis, dicté par une démarche RSE. L’objectif est assumé : devenir un campus innovant et vertueux, avec un rythme de croisière à 2000 apprentis d’ici 2027. Ces prochaines années, on verra ainsi de nouvelles salles de cours, des projets de construction en matériaux biosourcés avec panneaux photovoltaïques, un potager pédagogique et numérique…et même des ruches. Production estimée : 400 pots de miel de l’EDM chaque année !
➡️ Retrouvez l’École des Métiers Dijon Métropole sur le Village des recruteurs, le 28 septembre, place de la République à Dijon.