Licenciés, dirigeants, bénévoles, personnalités : en Côte-d’Or, ils sont nombreux à défendre les valeurs de l’ovalie. Michel Equey, figure locale, consacre son quotidien aux écoles de rugby, à la jeunesse. Élevé à l’ordre national du mérite en mai 2022, il a connu les sommets avec le Stade dijonnais, dans les années 1960. Il a ensuite entrainé au CS Beaune, à Seurre, et a même créé le club de Talant.
Michel Equey, vous êtes le président de l’association des Anciens Rugbymen de Côte-d’Or. Quelles sont vos missions ?
L’association des Anciens Rugbymen de Côte-d’Or regroupe aujourd’hui plus de 200 membres, des anciens joueurs, des anciens dirigeants. Grâce à nos partenaires et mécènes, nous arrivons à verser 700 à 800 euros à une quinzaine d’écoles de rugby de Côte-d’Or, chaque saison, depuis une quinzaine d’années. Une convention est signée avec les responsables des écoles afin de s’assurer que les fonds soient bien consacrés aux enfants. Je pense notamment à ceux dont les parents n’ont pas assez d’argent pour payer une licence, aux familles où il y a deux ou trois enfants licenciés…
Vous avez vous-même vécu de grandes émotions grâce au rugby lorsque vous étiez très jeune…
Je suis un gamin de la rue, le rugby m’a permis de vivre des choses énormes. J’avais 10 ans quand j’ai commencé, au Carrousel (NDLR, c’est le nom du complexe sportif qui laissa place à la piscine du Carrousel en 1952). Nous étions des gamins de l’école du Nord, et on est devenu champions de France juniors. C’était le 19 mai 1965, à Lyon, devant 35 000 spectateurs contre le grand Racing Club de France. Wouahou ! Gérard Savin (NDLR, une ancienne figure du Stade dijonnais, décédé en 2012), c’était mon frangin. Lui à l’ouverture, moi à la mêlée. Je l’aurai suivi jusqu’au bout du monde. Je me suis essayé au vélo de piste. Mais je suis vite revenu au rugby, c’est au-dessus de tout. Ce sport coule dans mes veines.
On comprend mieux votre dévouement pour les jeunes. Quel message souhaitez-vous faire passer à ces enfants ?
Chaque année, nous organisons une grande fête à Dijon. Toute l’année, nous nous déplaçons dans chacune des écoles que l’on aide. On leur apporte quelques ballons, on raconte notre histoire, pour montrer aux gosses d’où l’on vient, pourquoi nous sommes là, et surtout les beaux moments que l’on peut vivre grâce à ce sport. La cave de mon pavillon est devenu un refuge. On y trinque, on y regarde les matches, on y joue de la musique. Dans le rugby, le dépassement de soi et le travail sont importants, évidemment. Mais aussi l’amitié, l’entraide, la solidarité. Nous avons besoin de copains dans la vie, et au rugby, on en trouve plein ! J’ai deux petits-fils, dont un qui va essayer le rugby. J’en suis fier !
Dans le cadre de la Coupe du monde de rugby 2023, DijonBeaune.fr donne la parole à des licenciés, dirigeants, bénévoles et personnalités de l’ovalie en Côte-d’Or.
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