Journées du patrimoine : 10 sites pour découvrir l’art contemporain à Dijon

La rédaction de DijonBeaune.fr vous a sélectionné 10 sites pour découvrir l’art contemporain pendant les Journées européennes du patrimoine, samedi 16 et dimanche 17 septembre.

Tirée par la locomotive du Consortium depuis de longues années, Dijon est devenue une ville qui compte en matière d’art contemporain. Au-delà du désormais célèbre centre d’art, les Journées européennes du patrimoine (samedi 16 et dimanche 17 septembre) sont l’occasion de porter un nouveau regard sur les multiples visages d’une création plus accessible qu’on ne le croit. De Longvic au quartier Junot, balade entre expositions, ateliers d’artistes, galeries et œuvres d’art dans l’espace public.

© DR

Ateliers Vortex, La Volière et White Cubi

Cette friche industrielle du début du XXe siècle est investie depuis une dizaine d’années par plusieurs collectifs et ateliers d’artistes issus principalement de l’Ensa Dijon.

Samedi 16 septembre (10h-12h et 14h-18h), dans le cadre des Journées du patrimoine : visite libre des ateliers et de l’exposition « Opération Stase » d’Anaïs Gauthier ; à 17 h 30, performance de l’artiste sonore Johana Beaussart en partenariat avec Ici l’Onde.

➡️ 71, rue des rotondes à Dijon

© Consortium Museum

Le Consortium

Ce museum et centre d’art contemporain actif depuis 1977 a pour objectifs la production et l’exposition d’œuvres contemporaines, mais aussi la formation du public et l’enrichissement du patrimoine public dans ce domaine. Reconnu internationalement, le Consortium a déjà présenté plus de 350 expositions, dont une centaine hors-les-murs.

Pendant les Journées du patrimoine, outre l’exposition « The Wing » imaginée par les artistes Joe Bradley et Tobias Pils (samedi et dimanche de 14h à 18h, visite libre), on pourra profiter d’animations spécifiques : une exposition temporaire « L’Héritier Guyot » sur les objets emblématiques du fabricant de liqueur de cassis à l’origine du bâtiment, revisités par les architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines, couplée à une visite guidée « De l’usine au centre d’art » (samedi et dimanche à 14h30, 15h30 et 16h30). Dimanche à 17h, dans la cour : concert participatif de Nicolas Thirion avec « Le Magnetonium », un dispositif musical de 12 magnétophones portables et d’un micro.

➡️ 37, rue de Longvic à Dijon

© Université de Bourgogne

Le campus universitaire

« Un musée à ciel ouvert » est proposé à tous sur le campus Montmuzard où une quinzaine d’œuvres d’art contemporaines sont installées en extérieur ou à l’intérieur des bâtiments. Financées pour la plupart par le « 1% artistique » liés aux travaux de construction des bâtiments, certaines sont signées par de grands noms comme Arman ou Lavier. Toutes ces œuvres sont depuis peu accompagnés de cartels posés par le pôle culture de l’université de Bourgogne, qui permettent de mieux les appréhender.

➡️ Campus Montmuzard à Dijon

© DR

Galerie Interface

Créée en 2002 par de jeunes artistes décidés à créer leur propre espace d’expositions, cet appartement historique du XVIIe siècle constitue un lieu de diffusion singulier. Samedi de 14h à 18h et dimanche de 10h30 à 13h, visites guidées de l’exposition « Système à trois corps » auec Sue Kim, Maéua Ttolehibe et Yuzhe Wang, trois artistes étudiants ou issus des écoles d’art de Besançon et Dijon.

➡️ 12, rue Chancelier de l’Hospital à Dijon

© Arnaud Morel

Point de vue de Philippe Ramette

Au square des ducs, l’artiste d’origine bourguignonne déploie son sens de l’absurde avec une chaise perchée au sommet d’un tube de candélabre de 9 mètres de hauteur, étonnamment surplombé d’une chaise. Une chaise vide, face au siège du pouvoir, d’abord ducal, puis municipal… Certains y verront un symbole. D’autres un pied de nez pour une impossible invitation à s’asseoir. À moins que l’artiste ne suggère au passant de prendre de la hauteur, quand tant nous pousse à raser le sol !

➡️ Place des Ducs de Bourgogne à Dijon

© Office de tourisme Dijon Métropole

Office de tourisme Dijon Métropole

Jusqu’au 18 septembre 2023 (ouvert le samedi de 9h30 à 18h30 et le dimanche de 10h à 18h), les visiteurs peuvent découvrir à la chapelle des Élus (affectée au XVIIIe siècle au culte de la commission permanente des États de Bourgogne) une œuvre contemporaine issue de la collection du Consortium, dans un étonnant dialogue des époques et des matériaux. La sculpture de Valentin Carron, intitulée Ravage with pink granite (after Tommasini), est une réplique d’une commande publique installée sur le parvis de la bibliothèque de Lausanne, ici réalisée non pas en granite rose mais en résine peinte, qui joue sur le thème de l’appropriation et de la duperie.

➡️ 11, rue des Forges à Dijon

© Jondi

Les sculptures de Gloria Friedmann

D’ici la fin de l’année, une quarantaine de cartels seront apposés sur les œuvres d’art installées dans l’espace public dijonnais, dont 21 concernant des œuvres postérieures à 1950. Parmi les plus connues, on peut citer celles de l’artiste allemande installée à Arnay-le-Duc, Gloria Friedmann : « L’arbre à visage » (de son véritable nom Semper Virens), place François Rude, et Le Compteur du temps, place Grangier.

© DR

Street art au M.U.R.

En 2018, Dijon a rejoint la vingtaine de villes françaises à accueillir le projet Le M.U.R. (modulable, urbain, réactif) : un espace mural dédié au street art en tout genre (du pochoir au graffiti, du figuratif à l’abstrait, du néo pop au pixelisme), qu’un nouvel artiste est invité à recouvrir tous les quatre mois environ. Ce projet porté par un collectif d’artistes dijonnais, accompagné par Zutique Productions en collaboration avec la Ville de Dijon, a déjà reçu de grands noms du graph comme Speedy Graphito ou Kalouf. Depuis fin mai, ce sont les « gouzous » du Réunionnais Jace qui ont pris possession de la façade.

➡️ À l’angle des rues d’Assas et Jean-Jacques Rousseau à Dijon

© Christophe Remondière

Halle 38

Vestige de l’ancienne caserne Heudelet, aujourd’hui au cœur de l’écoquartier éponyme, cette ancienne halle militaire a été entièrement réaménagée en 2017. Elle accueille les bureaux, ateliers et espaces de répétition de la troupe de théâtre des 26 000 couverts, ainsi que sept ateliers d’artistes ouverts à la visite samedi et dimanche de 14h à 18h.

➡️ 3, allée Geneviève Laroque à Dijon

© Christophe Remondière

La vague, le baiser et l’étoile

Cette œuvre collective de quatre artistes de la région – Ida Tursic, Wilfrid Mille, Loïc Raguénés et Cécile Bart – a été réalisée en 2010 au moment de l’aménagement du nouveau quartier Junot. Un exemple réussi du mariage, au ras du bitume, de l’art contemporain et de l’espace urbain, qui sert de skatepark aux jeunes du quartier, avec de nombreux effets d’optique en prime.

➡️ Rue Chateaubriand à Dijon