Trois ans à vivre dans les tranchées, lors de cette période de la 1ère guerre mondiale que l’on a appelée « la guerre d’usure »… et les Poilus, entre deux assauts meurtriers, trouvaient encore le courage de créer. Des objets, des écrits, des dessins qui prouvaient qu’au-delà de l’horreur l’humanité perdurait. Des témoignages à retrouver au musée Pompon de Saulieu à l’occasion des commémorations du centenaire de la Grande guerre.
Briquets, bagues, boîtes à bijoux, tabatières… dans la vie civile, de nombreux soldats étaient des artisans qualifiés ou des paysans habiles de leurs mains. Rien d’étonnant si, entre deux assauts dont ils n’étaient jamais certains de revenir vivants ou seulement exempts de blessures, ces hommes ont tué un autre ennemi, le temps, et son corollaire de doutes et de frayeur en s’occupant les mains. Utilisant les résidus de la guerre sur place (douilles, têtes d’obus…), mais aussi du bois ou des éléments de leur paquetage (quarts, gamelles, boutons…), ils retrouvent une parcelle d’humanité en créant de l’art sur l’horreur. D’autres encore écrivaient (même si les écrits étaient très surveillés) et dessinaient… Ces objets, ces témoignages poignants, le musée Pompon de Saulieu les expose jusqu’au 30 juin dans le cadre des commémoration de la guerre de 14-18 : une collection de 100 pièces (objets, documents d’époque) accompagnés d’explications sur la fabrication de ces souvenirs, un diaporama sur la guerre 14-18 ainsi qu’une exposition de lettres de Poilus, cartes postales, bandes dessinées...
Musée François- Pompon, 3, place du Docteur-Roclore à Saulieu.
Tél.: 03.80.64.19.51