Cette année, plus de 32 500 personnes ont célébré la Percée du vin jaune à Arbois. Retour en images sur cette tradition jurassienne.
© Baptiste Paquot
La capitale des vins du Jura a fêté son or jaune comme il se doit, les 3 et 4 février. « C’était une très belle Percée du vin jaune. La météo était clémente et il y avait une superbe ambiance. », souligne Olivier Badoureaux. Le directeur du comité interprofessionnel des vins du Jura est un homme heureux, ce mardi 6 février. Pour cause, l’événement a battu son plein. Près de 32 500 amoureux de vins du Jura se sont réunis à Arbois, le week-end dernier, pour déguster le fruit de la récolte de 2017. Nageant dans le brouillard jurassien, Maxime Le Forestier a procédé à la traditionnelle mise en perce devant des milliers de personnes. Le chanteur de 74 ans était le parrain de cette 26e édition, accompagné de quelques invités de renom comme le dijonnais Yves Jamait (voir diaporama ci-dessus).
Une vente aux enchères réussie
Autre temps fort du week-end, la vente aux enchères fut une réussite. Sur les 212 lots proposés, seuls 20 n’ont pas trouvé preneur. Parmi eux, le rarissime flacon de 1774. Récolté sous Louis XVI par le viticulteur Anatoile Vercel (1725-1786), la relique a été mise aux enchères à 28 000 euros. Un prix de départ probablement trop élevé, puisque le clavelin collector retrouvera le chemin de la cave familiale dans laquelle il a déjà dormi 250 ans.
« Je suis très content que le lot de charité ait été vendu. Cet argent servira à une très belle cause », se réjouit Olivier Badoureaux. Adjugé 1 500 euros, le lot de charité était composé de 18 bouteilles clavelinées, sélectionnées au préalable par un jury de dégustateurs professionnels. Une somme reversée à l’association Saint-Michel le Haut qui vient en aide à « des personnes démunies, en difficulté sociale, souffrant de maladie mentale ou de troubles du comportement ». Cette association jurassienne gère une vingtaine d’établissements spécialisés dans le département.
Pas de Percée en 2025 ?
Chaque année, la ville hôte procède à la passation du robinet de mise en perce au futur organisateur. Mais pas cette année. Pour cause, l’organisation songe à organiser l’événement tous les deux ans. « C’est en discussion. Nous trancherons lors du prochain conseil d’administration », promet le directeur du comité interprofessionnel des vins du Jura. Parmi les raisons qui motivent cette réforme, la lourde charge de travail pour les organisateurs. « Ce n’est pas comme la Saint-Vincent tournante où il y a un nouveau comité d’organisation chaque année. Ici, cela fait vingt ans que ce sont les mêmes personnes qui organisent l’événement. » Nul doute que l’interprofession trouvera la meilleure solution pour pérenniser cette grand-messe des vins du Jura.