« Le vin, produit de la vigne et les terroirs viticoles font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager de la France »: ce n’est pas nous qui le disons – même si on est absolument d’accord – mais les sénateurs qui ont adopté cet amendement au projet de loi sur l’agriculture. Une adoption à l’unanimité. Comme quoi, la politique, c’est encore un verre à la main qu’on la fait le mieux…
Roland Courteau, sénateur PS de l’Aude est content. Après deux propositions de loi sur le vin déposées en 2012 (une concernant précisément sa reconnaissance comme élément de patrimoine, l’autre sur la distinction entre le vin et les spiritueux), son amendement a été adopté à l’unanimité par le Sénat: la chambre haute du parlement français reconnaît que « le vin, produit de la vigne, et les terroirs viticoles font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager de la France« .
Ce vote survient dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi sur l’avenir de l’agriculture et les sénateurs des régions viticoles de France n’ont pas manqué de porter un toast: « La culture du vin, partie du patrimoine bimillénaire, culturel, cultuel, paysager et économique français, transmise de génération en génération, a grandement contribué à la renommée de notre pays et tout spécialement de sa gastronomie aux yeux du monde« , a par exemple plaidé le sénateur du Jura UMP Gérard Bailly. Le travail des vignerons a imprimé une profonde empreinte sur le patrimoine bâti et les paysages de nombreuses régions« . Ce n’est pas la Bourgogne, candidate à l’inscription de ses climats au patrimoine mondial de l’humanité à l’Unesco qui dira le contraire.
En revanche la bière, qui fait partie intégrante de l’ADN des régions de l’Est (Alsace) et du Nord, avec des centaines d’emplois n’a pas bénéficié du même régime. Question sans doute de prestige à l’étranger, notamment…