Les grands vins sont décidément des valeurs qui ne connaissent pas la crise: lors d’une vente aux enchères de beaux flacons la semaine dernière à Dijon, les acheteurs n’ont pas été pingres. La prime à une bouteille de romanée-conti de 1980 adjugée… 6400 euros.
Il y a de beaux moments dans la vie des commissaires-priseurs. Imaginez l’émotion de Maître Sylvain Gauthier lorsqu’il a été chargé de disperser pas moins de 403 lots de grandes bouteilles de vins et d’alcool. L’énoncé ferait saliver n’importe quel amateur: parmi les vins proposés, une bouteille de Petrus 1992, deux Echezeaux 1959 de chez Henri Jayer, un cognac très vieille fine champagne de 1914, une bouteille de Petrus 1992, cerise sur le gâteau, une bouteille de romanée-conti de 1980.
La crise ? Connaît pas ! Les ventes ont été faites et bien faites: les deux bouteilles de chez Jayer (estimées entre 500 et 600 euros l’une) sont parties à 520 euros chacune; le cognac qui a connu les deux guerres s’est adjugé à 550 euros (soit cent euros de plus que sont estimation haute); un magnum de Clos des Lambrays (récente acquisition du groupe LVMH) a trouvé amateur à 640 euros; le Petrus, estimé entre 700 et 750 euros s’est envolé à 1000 euros; 1100 euros pour un Chambertin 1999 de chez Dugat-Py. Enfin last but not least, le clou de la vente, la bouteille de romanée-conti 1980 a fait voler en éclats les pronostics puisqu’elle a été adjugée à 6400 euros. Le prix du mythe…