Le château de Meursault fait une pause travaux et laisse au domaine de l’Abbaye de Maizières le soin d’accueillir le dîner de gala du semi-marathon, le samedi soir. Une belle occasion pour la famille Pelissier de faire découvrir son incroyable « marathon » à elle.
Il aura fallu deux ans pour que le château retrouve son lustre d’antan. Des historiens de l’Université de Bourgogne ont même prêté main forte au projet de réhabilitation pour qu’il respecte scrupuleusement les principes fondateurs. Ce château, c’est la figure de proue d’un projet un peu fou mené par François Pelissier, un chef d’entreprise lorrain, créateur d’entreprises innovantes notamment dans les énergies renouvelables et la construction bois écologique.
« C’est aventure unique », concède son fils Thomas, qui l’accompagne depuis le début. L’aventure est on ne peut plus familiale. Anne, l’épouse de François, est passionnée de design et de décoration. Marine, la sœur de Thomas, est spécialisée dans le marketing digital. « Mes grands parents étaient agriculteurs laitiers. En 2017, mon père a décidé d’acheter ici à Saint-Loup-Géanges une ancienne ferme et un bout de forêt, afin d’y créer une exploitation en polyculture-élevage, avec du bétail, du maraichage, un verger et des vignes. À coté de cela, il y avait l’ambition de développer une activité d’agrotourisme en créant des chambres… »
Dans les pas des moines
Cette exploitation, c’est la Ferme des Gouttières, là où les premiers moines de l’abbaye de Maizières sont arrivés en 1125. « Quand on développe ce premier projet, on apprend que les propriétaires du château situé non loin souhaitent vendre. On saisit l’occasion de recréer une petite partie du patrimoine des moines cisterciens qui ont vécu ici pendant sept siècles. » La transformation est impressionnante. Le Hameau des 40 Arpents où se situe la ferme reprend vie, le moulin des Moines est restauré, le joli canal reçoit des ponts en pierre de taille. Près du château et du palais abbatial, les caves voutées hors sol retrouvent leur pierre de Bourgogne, les jardins monastiques sont redessinés…
En septembre 2023, les vignes donnent leur première récolte. Surtout, une imposante partie événementielle se développe au cœur du projet. Le domaine de l’abbaye de Maizières se dote de plusieurs salles de réception. Dix sept chambres voient le jour au hameau, rehaussées d’un spa norvégien, d’un hammam, d’un restaurant locavore.
Un projet au temps long
« Nous pouvons répondre à tous les besoins, d’une réception intimiste dans les salons à un cocktail de 400 personnes dans l’Orangerie de 540 m2 », se satisfait Thomas Pelissier, qui vise aussi les séminaires événementiels. À terme, la famille rêve aussi d’une ferme alimentant la majeure partie du pôle hôtellerie/restauration.
Le domaine de l’abbaye de Maizières « grandit petit à petit, en menant plusieurs projets de front, avec une vision du temps long », conclut Thomas, posant son regard sur les 750 hectares d’un projet atypique. Ce genre d’entreprise demande, il est vrai, le cœur d’un marathonien. Tant mieux, la famille Pelissier a de la ressource !
👉 Domaine de l’Abbaye de Maizières : 2, chemin de Maizières à Saint-Loup-Géanges – domaineabbayedemaizieres.com
