L’État, Dijon Métropole, le Département et la Région BFC ont signé ce mardi le nouveau contrat de ville « Quartiers 2030 » qui concerne la métropole dijonnaise et ses six quartiers prioritaires.
Ils étaient tous là, dans une humeur de rentrée mais sur un sujet bien sérieux, réunis autour d’un document cadre appelé « Quartiers 2030 ». Les représentants des territoires (État, Dijon Métropole, Département, Région) et villes concernés ainsi que les acteurs et bailleurs sociaux ont paraphé le nouveau contrat de ville « Engagements Quartiers 2030 », deuxième génération après celui instauré en 2014.
Ce contrat définit désormais la politique de Dijon Métropole pour les six prochaines années, avec une évaluation prévue à mi-parcours. « Le précédent contrat était un outil vertical de contrôle plutôt qu’un contrat de confiance. Celui-ci est en adéquation avec l’idée que l’on peut se faire de la décentralisation, et lie l’ensemble des acteurs de la politique de la ville », a notamment commenté François Rebsamen, précisant que Ville et Métropole ont engagé 2 millions d’euros dans cette opération : aides aux associations, programmes de réussite éducative, dispositifs de médiation, prévention spécialisée, appels à projets…
6 quartiers, 23 000 habitants
La métropole de Dijon compte désormais 6 quartiers prioritaires, où habitent près de 23 000 personnes, soit environ 10% de sa population : les quartiers des Grésilles et de la Fontaine d’Ouche (Dijon), le quartier du Mail (Chenôve), le quartier du Belvédère (Talant), le quartier du Bief du Moulin (Longvic) et enfin Quetigny-centre, nouvel entrant.
Tout l’enjeu est « d’améliorer la vie de leurs habitants et réduire les inégalités économiques, sociales et urbaines ». Les leviers sont désormais connus : les transitions, l’émancipation, l’emploi, la tranquillité et la citoyenneté. Ces champs d’action prennent différentes formes, à l’image du programme Entrepreneuriat Quartiers 2030, une initiative gouvernementale itinérante qui passera par Quetigny le 20 septembre 2024, sous la forme d’un forum de l’emploi.
François Rebsamen (Ville de Dijon et Dijon Métropole), Franck Robine (Préfecture de la Côte-d’Or) et François Sauvadet (Département) ont signé tous les trois le contrat de ville 2024-2020 « Quartiers 2030 ».
Unir les forces
Le Préfet Franck Robine ne compte rien lâcher sur le sujet. Il monte au front auprès de l’État pour le maintien des subventions et réaffirme au passage la lutte contre le trafic et la délinquance.
François Sauvadet signait pour la première fois ce contrat au nom de la Côte-d’Or. « Face aux difficultés, nous devons unir toutes nos forces. Le Département est en première ligne des questions sociales, en particulier sur la santé mentale et la protection de l’enfance, et partage une vision humaniste avec la Métropole. Ce contrat permet de réinterroger nos pratiques politiques parce que les circonstances le demandent. »
Marie-Guite Dufay était elle aussi au premier rang des signataires : « Même si la question sociale n’est pas de la compétence directement allouée à la Région, ce contrat est un exemple d’une démarche partenariale cohérente et structurée et nous y contribuons à travers les sujets liés à l’emploi, à la formation et à la transition écologique. Cet engagement pour les quartiers ne fait pas consensus sur les bancs de la Région, il est régulièrement vilipendé par les membres du RN », a tenu à préciser la présidente de la Région BFC.
Politique de la ville : Signature du contrat de ville « Engagements quartiers 2030 » Dijon métropole
— Préfet Bourgogne-Franche-Comté, Préfet Côte-d'Or (@Prefet21_BFC) August 27, 2024
👉 Le préfet Franck Robine, @frebsamen, président de @DijonMetropole_ et maire de @dijon, et l'ensemble des partenaires ont signé aujourd’hui le contrat de ville 2024-2030… pic.twitter.com/7LjjnxLrqD
QPV : quelle géographie prioritaire ?
Les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) se caractérisent par différents critères : unité urbaine de plus de 10 000 habitants, écarte de revenus par rapport au territoire national et à l’agglomération concernée… Deux ans de travail de terrain et d’analyses ont été nécessaires pour réviser le zonage prioritaire, en tenant compte de plusieurs données de l’Insee. Après un travail de l’Agence nationale de la cohésion des territoires, en lien avec la Préfecture, l’évolution de la géographie prioritaire de la métropole dijonnaise se caractérise par l’entrée du quartier Quetigny-centre et une augmentation du périmètre des quartiers du Belvédère, des Grésilles et du Mail. À noter que la région Bourgogne-Franche-Comté compte 62 QPV pour environ 150 000 habitants.