Assises nationales : les start-up de l’industrie en terrain fertile à Dijon

Les première Assises nationales des start-up industrielles, qui se tenaient à Dijon mercredi 11 septembre, ont mis en lumière l’attractivité de Dijon Métropole et de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Lors de ces Assises nationales organisées par la French Tech Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Hélène Juillard-Randrian a témoigné de la vitalité de la métropole dijonnaise en matière d’accueil des start-up. ©Arnaud Morel

Il était beaucoup question d’incubateur, de levées de fonds « en equity » et d’idées « disruptives », ce mercredi 11 septembre, au Parc des Expositions et Congrès de Dijon, qui accueillait les Assises nationales des start-up industrielles. Environ 400 acteurs du monde des start-up ont répondu à l’appel, pour assister à l’une des nombreuses tables rondes, keynote et autre pitch express.

Hôte de cette manifestation nationale, la métropole dijonnaise, par la voix de Marie-Hélène Juillard-Randrian, vice-présidente de Dijon métropole en charge des PME, des start-up, de la recherche et des transferts de technologies, s’est dite « pleinement engagée au soutien des start-up et de l’innovation ». Jean-Paul Medioni, président de la French Tech Bourgogne-Franche-Comté et président fondateur de Matawan, spécialiste français de la gestion numérique des transports publics, s’est lui félicité de la dynamique métropolitaine et régionale autour des start-up, spécialement dans le domaine industriel.

Les start-up se présentaient devant de potentiels investisseurs réunis devant le FundTruck. ©Arnaud Morel

Des jeunes pousses dijonnaises

Plusieurs jeunes pousses dijonnaises illustraient ce dynamisme. Kwikwink, une SAS qui développe une solution d’accès sécurisée pour les livreurs, négocie en ce moment avec le distributeur Metro pour mettre en place son système. Fondée en 2018, l’entreprise poursuit son développement et compte sur cet essai pour changer de dimension. Comme d’autres, l’entreprise présentait son business devant de potentiels investisseurs réunis devant le bien nommé FundTruck.

Finaliste, tranquillite.fr, une autre start-up dijonnaise, entend simplifier les démarches administratives suite au décès d’un proche. « Je ne viens pas ici mettre la bonne ambiance », a commenté avec humour son fondateur Teddy Bredelet. La jeune entreprise cherche à lever 800 000 euros « en equity », c’est-à-dire en vendant des parts de son capital social, afin de financer son développement commercial. « 92% des Français confrontés à la perte d’un proche réalisent leurs formalités seuls et sans aucune assistance, et les deux tiers d’entre-eux n’obtiennent pas les aides financières et reversions auxquelles ils ont droits. Nous cherchons à simplifier ces démarches, pour soulager les familles », a-t-il poursuivi.

Le pôle Vitagora comme déclencheur

Autre jeune pousse « pitchant » son business plan, Bio Alva fournit une belle illustration de l’attrait de la Région pour les créateurs de start-up. Anne Nguyen, sa fondatrice, est ingénieure AgroParisTech. Durant ses premières années de carrière, elle a travaillé à la R&D de groupes alimentaires comme Danone avant de créer sa propre entreprise en juin 2023. « Avec les tarifs de l’immobilier, je ne pouvais installer mon entreprise à Paris. J’avais identifié la Bretagne et la Bourgogne-Franche-Comté comme point de chute. En Bretagne, les algues sont aisément disponibles. En Bourgogne-Franche-Comté, ce sont les légumineuses. Ces deux aliments sont à la base de mon projet qui est de développer des aliments au bon goût marin à partir de végétaux », explique-t-elle. L’entrepreneuse a choisi la BFC, qui se distingue par la présence du pôle de compétitivité agroalimentaire Vitagora. « L’accueil a été extrêmement favorable. J’ai par exemple pu échanger pendant 1h30 avec l’Agence Économique Régionale Bourgogne-Franche-Comté pour affiner mon projet. C’est extraordinaire pour une start-up de bénéficier d’un accompagnement aussi personnalisé », poursuit-elle.

Anne-Cécile Ragain de Joode (chargée de développement) et Anne Nguyen (CEO) pilotent Bio Alva en région BFC. ©Arnaud Morel