Ou ce ce que l’on pourrait appeler la « french collections ». En inaugurant ce week-end son nouveau statut de « petite ville des grandes collections », Saint-Jean-de-Losne fait ainsi le pari de susciter un nouvel élan de curiosité. Boximusicophile (collectionneur de boîtes à musique), éthylabélophile (fana d’étiquettes de vin) ou classiques hélitapophile (fondu de tire-bouchons) y sont désormais à bon port.
Sympathique port fluvial (le premier de France avec ses 300 places sur les quais) où chaque année la Fête des mariniers attire bon nombre de touristes et de plaisanciers, Saint-Jean-de-Losne se cherchait une attractivité pérenne pour son centre-ville. Les forces vives de la commune se sont réunies et… bingo! ont trouvé l’idée qui pourrait en faire une destination incontournable en devenant la ville des collections. Une idée qui repose sur l’exposition de diverses collections dans les commerces, les banques, restaurants, les supermarchés… mais aussi dans les vitrines inoccupées qui hélas, ont tendance à se multiplier.
Depuis le 19 décembre dernier, un comité de pilotage s’est réuni pour mettre en place le projet: le nom de Villco a été déposé, un logo a été dessiné… et les acteurs de la vie économique de la commune ont embrayé. De nombreux collectionneurs ainsi qu’une quarantaine d’enseignes participent en exposant une collection dans un espace dédié de la vitrine. Celles-ci seront changées tous les six; certains commerçants ont déjà des collections d’avance pour les six à dix mois à venir!
Inaugurées hier, à l’occasion du Salon fluvial au port de plaisance, les vitrines proposent donc aux regards des visiteurs jouets anciens, tire-bouchons ou petits outils, appareils photographiques et autres flacons de parfum ou voitures miniatures… avec l’espoir que ces objets attirent toute l’année la convoitise des collectionneurs de tous poils (que, d’ailleurs, l’on nomme pilusophile… Mais il n’y en a pas à Saint-Jean-de-Losne !) Ainsi, sur la page facebook de villco, on peut voir les voitures à pédales dans un auto-école, de vieux arrosoirs chez une fleuriste, des plaques commémoratives Quai National… de quoi se faire une jolie balade à la recherche de ces objets témoins d’un temps perdu!