Bourgogne Dijon : Manuel Olivier et le domaine du Tumulus au Pré Chaudois

Ils sont les premiers acteurs du renouveau « terroiriste » constaté dans la métropole dijonnaise. Dijon Capitale a réuni quelques vignerons dans une parcelle intime. Rencontre au Pré Chaudois avec Manuel Olivier et le domaine du Tumulus.

Manuel Olivier, vigneron à Nuits-Saint-Georges, dans sa parcelle de Pré Chaudois entre Dijon et Plombières. © Jean-Luc Petit / Dijon Capitale

L’atypique vigneron des Hautes-Côtes de Nuits se passionne pour cette aventure dijonnaise. Très impliqué dans les instances viticoles, il a le cœur agriculteur et réfléchit depuis longtemps à l’avenir de sa corporation. Dijon apporte beaucoup de réponses.

Manuel Olivier gérait déjà l’exploitation familiale entre vignes et petits fruits rouges (30 ha cumulés tout de même) avant sa rencontre décisive avec Jean-Luc Theuret, qui l’a impliqué tout entier dans le dossier Bourgogne Dijon. Côté exploitation, un triptyque s’est mis en place entre son domaine, la structure créée avec Jean-Luc (domaine du Tumulus), sur fond de transmission douce à deux jeunes cadre de son entreprise, pour qui une autre société a été créée. « On arrive tout doucement à une douzaine d’hectares plantés en fermage ou en propriété sur la métropole, avec un potentiel établi à entre 20 et 25 hectares », précise le chef de file du dossier, qui maintient le rythme des plantations (2 ha sur Les Epoutières à Talant, bientôt 1 ha sur Montrecul). 

Le secteur Pré Chaudois, à environ 400 m à cheval sur Dijon et Plombières, est un eldorado à lui seul, avec 17 ha de potentiel rien que pour le duo Olivier/Theuret. Plus de 4 ha de bébés vignes poussent déjà sur son versant sud, et 6 ha donnent déjà de beaux raisins à l’est, sur des rangs larges à faible densité de plantation (5 000 pieds/hectare contre deux fois plus habituellement) sans oublier une parcelle sur le Bas des Charmes. 

La règle du moitié-moitié entre pinot noir et chardonnay – ce fervent membre des Aligoteurs ne désespère pas d’y voir un jour un peu d’aligoté après autorisation – se vérifie sur ces terrains définitivement faits pour la vigne « à la confluence de deux marqueurs géologiques : un haut de côteau agrilo-calcaire, où les marnes blanches apportent au vin du gras et de la profondeur, et au pied des argiles rouges, plus caillouteuses, synonymes de minéralité. Cela donne un vin d’une belle complexité ».

© Dijon Capitale

📚 À lire dans Dijon Capitale n°9 – Disponible chez nos dépositaires habituels et à feuilleter en ligne