À Chambolle-Musigny, l’ouverture de l’hôtel-restaurant-caves signé par le groupe Les Hôtels (Très) Particuliers est la petite sensation du moment. Les amoureux du vin et de la vie ne devraient pas tarder à rencontrer l’univers soigné de Bellevigne…
Au pied de l’église de Chambolle-Musigny, dans une discrétion propre à ce beau village blotti contre une combe, il dormait depuis sept ans. Le 12 octobre a officiellement acté le réveil de l’ancien château-hôtel André Ziltener, dont l’impressionnante ressurection porte le sceau des Hôtels (Très) Particuliers.
Ce jeune groupe en plein développement capitalise sur des concepts forts, adaptés aux qualités naturelles d’une destination, qu’il s’agisse de l’esprit de fête en montagne ou de l’air de la campagne proche de Paris. Le projet Bellevigne, ici en Bourgogne, avait donc un sens évident pour compléter cette panoplie du bien-vivre.
Esprit réconfortant
Dix-huit mois de travaux, 37 chambres quatre étoiles comprenant des cottages indépendants, un restaurant avec terrasse, plusieurs espaces dédiés à la dégustation et privatisables à l’envi, une piscine chauffée pour les beaux jours, bientôt un espace spa avec sauna et hammam : Bellevigne se présente avant tout comme un lieu de vie dédié au vin. La décoratrice Jordane Arrivetz a (très) bien cultivé l’esprit réconfortant d’une grande maison de famille cossue, en faisant cohabiter les meubles chinés aux vieilles pierres.
Cœur battant de l’établissement, la cave est déjà garnie d’un millier de références de haut vol, sous la conduite de Charly Pimenoff. Ce sommelier particulièrement prévenant a de larges prérogatives, de l’animation de dégustations à celle d’une boutique de vins, tout en créant les conditions d’un club de membres VIP qui donnera accès à des services privilégiés, comme le stockage et la dégustation de son propre vin sans droit de bouchon.
Parenthèse locale
Lui-même passionné de vin, Laurent Fayard est bien à sa place ici. Les Côte-d’Oriens ont fait sa connaissance au château de Saulon, avant que le directeur ne se lance dans cette ouverture exaltante, avec une attention toute particulière pour combler les petites habitudes locales, en douceur, dans son style. Son équipe, une trentaine de personnes jeunes et motivées, suivra le cycle naturel d’une vie hôtelière, entre la clientèle du coin en quête d’une agréable parenthèse et les grands voyageurs américains ou asiatiques, qui plus est quand on est situé à un jet de bouteille du château du Clos de Vougeot.
Les expériences environnantes de Bellevigne
Avec sa salle ouverte sur le bar, connectée à la terrasse, à la cave ainsi qu’à un charmant salon-bibliothèque, le restaurant joue le jeu du circuit-court. Menu du marché le midi en deux (29 euros) ou trois services (34 euros), service à la carte en soirée : le chef Etienne Berg nous fait naviguer des plats « canaille chic », comme cette volaille fermière ou ce riz au lait réconfortant, au grignotages d’afterwork à commander au bar.
Bellevigne, c’est aussi le concept, propose enfin une large palette d’expériences environnantes. L’établissement s’est déjà constitué un petit réseau de partenaires locaux pour proposer visites de domaines, activité yoga et vin, découverte du vignoble à montgolfière ou au ras des ceps à bord d’une 2CV…. La vi(gn)e est belle !
