60 hectares allant du Mâconnais à l’Yonne en passant évidemment par les joyaux des Côtes de Beaune et de Nuits : le domaine des Hospices de Beaune est une belle poupée russe, au sein de laquelle chacun des 23 vignerons salariés gère soigneusement son pré carré. Leslie Gossot prend soin des vignes de Beaune (cuvée Maurice Drouhin).
Par Laurent Gotti
S’il est un membre de l’équipe qui connait plus particulièrement les bienfaits de la Vente des vins, c’est bien elle. Pendant 15 ans, Leslie Gossot a exercé comme aide-soignante à l’hôpital avant de se reconvertir dans la vigne. « En 2018 mon mari, vigneron aux Hospices, voyait que je n’allais plus au travail avec le même engouement. Il m’a proposé de venir travailler avec lui. » Après une formation et des débuts comme prestataire de service dans la vigne, en 2021 elle se porte candidate alors qu’un vigneronnage aux Hospices se libère.
« J’ai pris un gros coup de pression car il y avait beaucoup de travail pour remettre les vignes à niveau, mais toute l’équipe m’a bien soutenue », se souvient-elle. « D’anciennes collègues m’ont dit que c’était ma place. Les fenêtre de mon service donnait sur les vignes et je leur avais dit : le jour où je ne pourrai plus, je serai en face. » Un rôle qu’elle ne prend pas à la légère : « On travaille dans les vignes toute l’année mais la fierté de notre de travail, c’est le troisième dimanche de novembre. Quand je vois tous ces personnes qui viennent à la vente pour acheter ces vins, je me dis que nous ne sommes pas tout à fait des vignerons lambda. » Leslie n’en a pas pour autant oublié le chemin de l’hôpital : pompier volontaire, elle ne réserve pas ses soins qu’à la vigne…