Domaine des Hospices de Beaune : Sébastien Lecomte, fidèle parmi les fidèles

60 hectares allant du Mâconnais à l’Yonne en passant évidemment par les joyaux des Côtes de Beaune et de Nuits : le domaine des Hospices de Beaune est une belle poupée russe, au sein de laquelle chacun des 23 vignerons salariés gère soigneusement son pré carré. Sébastien Lecomte est le bras droit du régisseur depuis 30 ans.

© Eleonore Parc

Par Laurent Gotti

Le fil conducteur des trois dernières décennies aux Hospices de Beaune, c’est lui. Sébastien Lecomte est un îlot de sérénité dans la mer pas toujours calme de l’institution beaunoise. Sarthois d’origine, il découvre les Hospices de Beaune et sa cuverie, toute neuve, au cours du stage qui conclut ses études d’œnologie à Dijon. Nous sommes en 1994 et l’année suivante, au retour de ses obligations militaires, il questionne André Porcheret, charismatique régisseur de l’époque : « Je voulais savoir s’il connaissait un domaine qui cherchait un jeune œnologue, sans penser une seconde que je pourrais travailler aux Hospices. » Le poste de régisseur adjoint n’existe pas mais, qu’à cela ne tienne, André Porcheret obtient l’accord de sa direction. « Un contrat de six mois au départ, qui dure depuis trente ans… »

Ses capacités d’adaptation, d’observation et sa discrétion lui ont permis de prendre sans difficulté ses marques auprès des diverses personnalités qui se sont succédé à la tête du domaine. « Avec Ludivine, nous nous répartissons les suivis parcellaires en alternant d’une semaine à l’autre. Cela permet de croiser nos impressions. C’est le cas aussi en dégustation : nous confrontons nos ressentis, après avoir dégusté chacun séparément. Ils sont souvent complémentaires », explique-t-il. Son expérience et sa connaissance de l’institution lui ont valu des propositions de devenir régisseur : « Je travaille dans l’ombre et cela me va bien. Ludivine maitrise très bien l’aspect médiatique du poste, je ne me sens pas capable de le faire aussi bien qu’elle ». Sans regret et pour le bien de tous, finalement.