Jeudi 21 novembre, à l’heure du Beaujolais nouveau, Le Central organisait à Dijon sa deuxième soirée autour des crus de la région, en partenariat avec le caviste 20 by La Cloche et Bourgogne Magazine. Après un moment d’échanges et de dégustation entre gamay et chardonnay autour des trois vignerons invités (lire encadré ci-dessous), les quelque 80 convives ont pu apprécier le dîner préparé par le chef Ralf Mestre et sa brigade. Retour en images.
Qui étaient les domaines du Beaujolais invités ?
Domaine des Terres Dorées
« L’ancien » – nom de la cuvée emblématique du domaine – a de la bouteille : quarante ans que Jean-Paul Brun fait du vin en sud Beaujolais avec une idée fixe : ce sol argilo-calcaire peut aussi plaire au gamay que Philippe le Hardi avait jadis banni de son duché. Cette locomotive du Beaujolais et vinificateur anticonformiste a bâti sa réputation dans les terres dorées de Charnay, construisant patiemment un domaine d’une cinquantaine d’hectares sur six crus. Les vignes sont vieilles et les rendements maîtrisés (30 à 40 Hl/ha) pour une densité très importante, avec de beaux terroirs de crus plus au nord (Fleurie Grille Midi, Moulin-à-Vent Les Thorins, Morgon). Et sa cuvée de beaujolais rouge (l’Ancien) est toujours là !
Château de Pougelon
Ses nobles origines remontent au XVIIe siècle. Le château de Pougelon ne fut pas seulement un repaire de la bourgeoisie lyonnaise planté au pied du Mont Brouilly. Il est intimement lié à l’essor du vignoble, notamment grâce à la famille Lacroix qui participa à la fondation de la cave coopérative locale. Les Descombe, que l’on ne présente plus en Beaujolais, en sont désormais la troisième famille propriétaire. Aux côtés de son mari Kevin et de son frère François, Marine Descombe tient la barre d’un domaine totalement modernisé, sur la voie du bio. Le vignoble de 45 hectares était initialement constitué de Beaujolais Villages entourant la propriété sur un beau terroir granitique, avant de s’étendre sur d’autres « bijoux de famille » (Brouilly, Fleurie, Morgon et Juliénas).
Jean-Paul Dubost
Les Dubost sont vignerons depuis que le patriarche, Jean-Aimé, a planté le cep généalogique du côté de Beaujeu au début du XXe siècle. Trois générations plus tard, Jean-Paul Dubost a fait de l’exploitation une valeur sûre du Beaujolais, couvrant une trentaine d’hectares sur plusieurs crus (Moulin-à-Vent, Fleurie, Brouilly, Morgon et Régnié) et dont les rendements sont toujours très maîtrisés. Au lieu-dit du Tracot, cette figure de Lantignié, particulièrement impliquée dans le destin de son vignoble, s’illustre par ses vins mordants, fidèles à leur lieu de naissance. Il produit notamment de beaux Beaujolais-Lantignié en trois couleurs. Les deux fils, Corentin et Joffrey, veillent au grain.