Durant trois jours, les plus beaux bolides de la terre ont tourné sur le circuit Dijon-Prenois, confirmant le caractère mythique de l’équipement. Cette cinquantière édition du Grand Prix de l’Âge dOr, la dixième en Côte-d’Or, a fait le show sous le chaud. Repris en mains par Peter Auto, l’événement est appelé, dans les années à venir, à gagner en popularité. Car le spectacle, présent sur la piste bien évidemment, l’est aussi et surtout dans tout ce que draîne un tel rassemblement.
Alors que le mercure franchit les 30 degrés, les odeurs d’essence et de mécanique se mêlent aux parfums de la nostalgie. Pas la nostalgie qui exprime le regret et la tristesse, mais celle de nos yeux émerveillés, des souvenirs de gosses. On imagine à chaque instant que Jack Brabham, disparu le 19 mai dernier, va ressurgir pour s’offrir un dernier tour, rien que pour le panache. Quand les voitures des années sixties et seventies viennent en découdre sur la piste, l’adrénaline des courses héroïques reprend ses droits.
Pendant ce temps, les mécanos de l’Âge d’Or, souvent aussi grisonnants que les pilotes pour lesquels ils œuvrent avec la foi de jeunes premiers, font des miracles, toujours et encore. Même si, comme cela est arrivé devant les stands, une de ces vieilles carcasses endiablées prend feu avant d’être rapidement éteinte. La fureur de vivre n’a donc pas d’âge.
Le Grand Prix de l’Âge d’Or, c’est tout cela à la fois: un album souvenirs avec des passions intactes, le beau et le cher c’est évident mais, surtout, l’émerveillement et de vieux grands enfants qui profitent de leur réussite et de leur sagesse pour s’amuser encore un peu. En voici, pour le fun, la preuve en images.
Photos: Clément Bonvalot